Le quart des Canadiens seraient intéressés à acheter une voiture chinoise pour 10 000 $, lorsqu'elle sera offerte sur le marché canadien, révèle un nouveau sondage.

Le quart des Canadiens seraient intéressés à acheter une voiture chinoise pour 10 000 $, lorsqu'elle sera offerte sur le marché canadien, révèle un nouveau sondage.

Vingt-et-un pour cent des répondants à l'enquête Presse Canadienne-Centre de recherche Décima ont dit qu'ils achèteraient probablement une telle voiture, et 4 pour cent déclaraient qu'ils en achèteraient certainement une.

La petite voiture à hayon devrait être lancée en Amérique du Nord l'an prochain par le manufacturier automobile américain Chrysler.

Les répondants québécois étaient les plus susceptibles de se laisser tenter par l'aubaine, avec 43 pour cent des répondants qui se déclaraient susceptibles ou certains de se procurer ce véhicule.

Par ailleurs, plus de la moitié des répondants ont déclaré que la voiture chinoise serait d'aussi bonne qualité — voire meilleure — que les modèles nord-américains, ce qui reflète le peu d'estime qu'ont les consommateurs pour les voitures produites en Amérique du Nord.

«Je pense que ça reflète l'insatisfaction des gens face à la qualité des voitures nord-américaines, a estimé Jeff Walker, vice-président principal de Décima. Ça nous en dit aussi beaucoup sur la perception de la qualité des produits chinois. La même question n'aurait pas généré de tels résultats il y a cinq ans. Mais il est clair que les consommateurs commencent à croire que la production chinoise est en mesure de livrer une qualité relativement décente à faible coût.»

Chrysler a annoncé plus tôt ce mois-ci qu'il commencera à vendre en 2008 le modèle A1 du manufacturier chinois Chery, suivi d'autres modèles. À un coût approximatif de 10 000 $, le A1 sera moitié moins cher que le modèle actuellement le plus abordable offert par Chrysler.

Selon M. Walker, le sondage démontre qu'il y a une place pour cette voiture au Canada, même si les deux tiers des répondants ont dit qu'ils n'achèteraient pas, ou probablement pas, la voiture.

«Les manufacturiers automobiles vous diront qu'ils sont heureux s'ils réussissent à intéresser 2 pour cent de la population à leurs modèles, a-t-il dit. Mais même sans avoir vu ce véhicule, seulement sur la base du prix et en tenant compte des questions de qualité, 25 pour cent disent que ça les intéresse — c'est un chiffre vraiment intéressant.»

Par ailleurs, les produits chinois contaminés qui ont récemment défrayé la manchette ne semblent pas nuire à la popularité initiale de la voiture. M. Walker croit que certains Canadiens associent inconsciemment la voiture chinoise à la qualité des modèles japonais, et ne font probablement aucun lien entre des aliments pour animaux contaminés et des objets plus dispendieux.

«Dans le cas d'une voiture, tout le monde devrait comprendre que si on veut essayer de produire une voiture pour le marché nord-américain, on doit respecter les normes nord-américaines, et cette voiture pourrait le faire», a-t-il dit.

Le sondage a été réalisé auprès de 1000 Canadiens entre les 5 et 9 juillet; la marge d'erreur est de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.