Mais ce n'est pas tout...

Mais ce n'est pas tout...

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, le moteur diesel peut consommer jusqu'à 41 % moins de carburant que le moteur à essence! C'est du moins le constat auquel nous sommes arrivés après avoir mis à l'épreuve un ML320 CDI et un ML350.

Le trajet

Pour réaliser notre test, nous avons supposé que l'acheteur type d'un ML n'était pas un Montréalais, mais un résidant de la banlieue. Ainsi, la majeure partie des déplacements de ce conducteur aisé (les ML valent plus de 60 000 $) on lieu à 80 % sur les autoroutes et les routes secondaires, et à 20% sur les grands boulevards de sa municipalité et les principales artères de Montréal. Pour ce faire, nous avons tracé un trajet de 510 km reliant Montréal à la Rive- Sud via les ponts Champlain et Louis-Hypolite-Lafontaine, pour ensuite rouler sur les principales routes reliant Candiac, Longueuil, Boucherville, et Varenne. Sans oublier de faire un long détour par Saint-Jean-sur-Richelieu et Cowansville pour nous rendre dans les Cantons-de-l'Est, où notre «chalet imaginaire» nous attendait impatiemment avec les enfants

En respectant rigoureusement les limites de vitesse des autoroutes et des rues de Montréal, et en dépassant légèrement celles des routes secondaires et des boulevards de la banlieue, nous avons consommé seulement 9,1 litres de diesel aux 100 kilomètres au volant d'un ML320 CDI comparativement à 15,4 litres d'essence avec le ML350. Si l'on songe que ce dernier carbure au super sans plomb, le coût annuel en carburant est assez important puisque encore la semaine dernière, le diesel se vendait 1,03 $ le litre alors que le super sans plomb

était de 1,13 $ le litre. Une différence de 10 cents le litre! En supposant que notre banlieusard parcourt une distance annuelle de 24 000 kilomètres, cela se traduit par une économie à la pompe de 1926,96 $ par année. Si l'on tient compte de la différence de prix à l'achat de 1500 $ entre les deux véhicules, l'achat du moteur diesel est rentabilisé dès la première année pour ensuite faire des économie appréciables. Advenant que le prix au litre de l'essence super sans plomb égale celui du diesel, l'économie dépasserait quand même les 1500 $ par année, assez pour combler la différence de prix entre le ML320 CDI et le ML350.

Les acheteurs ne sont pas dupes et les chiffres de vente de Mercedes-Benz démontrent que les VUS à motorisation diesel sont promis à beaucoup de succès.

Au cours des trois derniers mois, les ventes de ML320 CDI représentaient 65 % des ventes de Classe M au pays, alors que celles du ML350 s'établissaient à 30 %.

Par ailleurs, les ventes de ML500 et ML63 à moteur V8 étaient en nette régression avec des parts de marché respectives de 2 % et 3 %.

L'entretien

En ce qui concerne l'entretien des moteurs, il est encore trop tôt pour se prononcer sur la véritable différence des coûts entre les ML320 CDI et ML350. Toutefois, les intervalles d'entretien du V6 diesel de 3 litres sont prévus à tous les 15 000 kilomètres alors que ceux du V6 à essence de 3,5 litres sont programmés à tous les 20 000 kilomètres. Par ailleurs, même si les véhicules sont garantis pour une durée de quatre ans ou 80 000 kilomètres et qu'il est peut-être un peu trop tôt pour se prononcer sur le coût des pièces de remplacement, il est intéressant de constater qu'à ce stade-ci le prix des pièces est similaire.

Le comportement routier

Sur la route, le ML350 est légèrement plus silencieux, plus rapide en accélération, et surtout plus agile que le ML320 CDI . En effet , le poids supplémentaire du moteur diesel reposant sur l'essieu avant diminue l'équilibre des masses entre l'avant et l'arrière du véhicule. Ce qui se traduit par un roulis plus prononcé en virage, des distances de freinage plus longues et une suspension avant plus ferme.

En conclusion

Ce match démontre à coup sûr que les moteurs diesels sont viables et que leur rentabilité ne fait aucun doute. Du coup, plusieurs constructeurs prévoient une explosion de la popularité des véhicules à propulsion diesel.

Présentement, 3 % des véhicules qui roulent aux États-Unis sont à moteur diesel. On prévoit que cette proportion atteindra 15 % d'ici cinq ans. Une augmentation qui serait quatre fois plus importante que celle des véhicules à motorisation hybride en raison, notamment, des prix à la hausse de l'essence.