Plus de 880 salariés de l'usine Volkswagen de Forest, près de Bruxelles, ont déjà demandé à pouvoir bénéficier des primes de départ exceptionnellement élevées prévues par la direction dans le cadre de son projet de restructuration, a indiqué mardi une porte-parole de VW.

Plus de 880 salariés de l'usine Volkswagen de Forest, près de Bruxelles, ont déjà demandé à pouvoir bénéficier des primes de départ exceptionnellement élevées prévues par la direction dans le cadre de son projet de restructuration, a indiqué mardi une porte-parole de VW.

Depuis que des registres ont été ouverts lundi, les ouvriers et employés administratifs de l'usine se sont pressés pour s'inscrire, formant de longues queues dans les couloirs de l'usine, à l'arrêt depuis quatre semaines.

Mardi, en milieu de matinée, ils étaient «plus de 880», a expliqué la porte-parole, Evelyne Hélin.

Vendredi, les syndicats et la direction de l'usine ont conclu un accord prévoyant que les salariés de l'usine bruxelloise qui accepteront de partir volontairement recevront des primes de départ plus élevées que la moyenne belge.

Les salariés toucheront de 29 000 à 144 000 euros (de 44 000 $ canadiens à 220 000 $ environ), en fonction de leur ancienneté, a indiqué à l'AFP un syndicaliste de la CSC, Guy Daneel.

Les travailleurs intérimaires, qui ne sont généralement pas indemnisés par leur employeur temporaire, devraient toutefois recevoir uniformément 25 000 euros.

Plusieurs salariés interrogés par les médias belges expliquaient mardi avoir fait le choix du départ volontaire en raison du montant élevé des primes, par «ras-le-bol» des incertitudes pesant sur l'avenir de l'usine et par crainte d'une dégradation des conditions de travail pour ceux qui resteront.

Les milieux patronaux belges ont pour leur part exprimé leur crainte que le coût de cette restructuration ne dissuade à l'avenir des entreprises étrangères d'investir en Belgique. Ils ont également souligné que le montant des indemnité, trois ou quatre fois plus élevé que la moyenne belge, ne pourrait constituer un précédent.

L'usine belge du constructeur automobile allemand emploie actuellement 5200 personnes et quelque 170 intérimaires. Mais le groupe a décidé de transférer vers l'Allemagne le montage des Golf, tout en annonçant l'arrivée probable en 2009 d'un nouveau modèle, la future Audi A1, qui devrait nécessiter le maintien de 3000 postes de travail.

Pour se séparer des 2200 salariés excédentaires, la direction prévoit actuellement d'octroyer à 1500 d'entre eux des primes de départ équivalentes à un mois de salaire brut par année d'ancienneté. Le reste se ferait par un système de préretraite à partir de 50 ans, selon la porte-parole de VW Bruxelles.

Mardi après-midi, les représentants du personnel et la direction se retrouveront pour la quatrième fois depuis l'annonce de la restructuration pour la poursuite des discussions sur les conditions d'arrivée de l'Audi A1 et sur la période transitoire 2007-2008, ainsi que sur la reprise des activités demandée par la direction.

Jeudi, d'autres discussions avec la délégation syndicales porteront sur les salaires, les réductions de coûts, les départs volontaires et les préretraites, a encore indiqué Mme Hélin.