Honda et Nissan ont calqué le prix de leur Fit et Versa sur celui de la Yaris. Ainsi, la Fit DX s'affiche à 14 980$, alors queNissan demande 14 498$ pour la Versa S. Il manque toutefois à la Fit DX les tapis protecteurs (136$), le chauffe-moteur (99$), la tablette de coffre (226$) et les garde-boue arrière (50$) de la Nissan. En revanche, contrairement à la Honda, prévoyez un supplément de 500$ pour l'ABS. Gardez unemain dans votre poche, puisque 1400$ seront nécessaires pour bénéficier de glaces électriques, lesquelles sont intégrées dans un groupe d'options. Consolez-vous à l'idée qu'en échange de cette somme, vous obtenez en prime la climatisation (non offerte sur la Fit DX).

BUDGET

Honda et Nissan ont calqué le prix de leur Fit et Versa sur celui de la Yaris. Ainsi, la Fit DX s'affiche à 14 980$, alors queNissan demande 14 498$ pour la Versa S. Il manque toutefois à la Fit DX les tapis protecteurs (136$), le chauffe-moteur (99$), la tablette de coffre (226$) et les garde-boue arrière (50$) de la Nissan. En revanche, contrairement à la Honda, prévoyez un supplément de 500$ pour l'ABS. Gardez unemain dans votre poche, puisque 1400$ seront nécessaires pour bénéficier de glaces électriques, lesquelles sont intégrées dans un groupe d'options. Consolez-vous à l'idée qu'en échange de cette somme, vous obtenez en prime la climatisation (non offerte sur la Fit DX).

De son côté, la Toyota coûte 14 995$ (version LE), sans l'ABS (groupe d'options facturé 1650$) ni essuie-glace à commande intermittente (la Fit DX n'en a pas non plus), et pas un seul coussin ou rideau gonflable latéral. Pas très concurrentiel, finalement.

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ET LA GAGNANTE EST...

Au final, la Nissan l'emporte. Sans défaut majeur et pleine de qualités, la Versa accumule le plus grand nombre de premières places à notre nouveau tableau de pointage. Elle s'impose en raison de son confort général et son rapport prix/équipements supérieur.

Totalement aboutie, amusante à condui re et fonctionnelle comme pas une, la Fit représente une excellente af faire aussi. Sa sécurité aussi bien active que passive demeure une référence, mais son prix nous laisse perplexe (près de 20 000 $ pour la version Sport). Quant à la Yaris, elle est plus aboutie que sa devancière, l'Echo, mais elle pèche par un coffre décevant, une modularité restreinte (le dossier se rabat d'un bloc) et des groupes d'options coûteux, ce qui l'empêche de terminer au premier rang.

Notre verdict

1ère Nissan

Versa Surtout en raison de son confort et de son rapport prix/équipements extrêmement compétitif. Sa consommation déçoit.

2e Honda Fit

Fonctionnelle et amusante à conduire. Mais son prix grimpe (trop) vite.

3e Toyota Yaris

La Yaris est une citadine accomplie. Sur la route, ça se gâte un peu.

Les nouveaux acheteurs qui ne roulent pas sur l'or ou qui cherchent tout simplement des économies à la pompe finissent inévitablement par considérer l'une des trois sous-compactes de notre Match du mois. Les arguments en faveur de ces trois voitures ne manquent pas. Mais il faut choisir!

Sur papier, la Honda Fit et la Toyota Yaris n'ont pas grand-chose en commun avec la Nissan Versa. Les deux premières sont de vraies sous-compactes, avec une longueur hors tout de moins de quatre mètres. Si l'on s'attarde uniquement à ses dimensions extérieures, la Nissan, elle, sympathise plutôt avec les compactes.

Peu importe leur taille, l'important est que nos trois protagonistes offrent les qualités attendues d'une petite voiture moderne et polyvalente. Ces trois rivales sont offertes à des prix assez abordables (moins de 15 000$), plutôt bien équipées, dignes des berlines intermédiaires d'il y a 10 ans. Dans les modèles mis à l'essai, on trouvait l'ABS, les coussins gonflables latéraux (sauf dans la Toyota), les glaces électriques et la climatisation. Une générosité qui leur permet de se montrer encore plus agréables en ville, leur terrain de jeu naturel.

Grâce à un gabarit très court, une direction assistée douce et des suspensions à l'avenant, ces trois voitures y font merveille. Leurs missions favorites sont de conduire madame ou monsieur au travail, de transporter les courses ou encore d'aller chercher les enfants à l'école. Pour cela, elles offrent des places arrière décentes, un coffre suffisamment accueillant (sauf la Toyota) et modulable grâce au dossier rabattable. Elles ne craignent pas non plus de prendre la route, où elles démontrent d'étonnantes aptitudes. En outre, leur moteur produit plus de 100 chevaux. De quoi offrir, considérant le poids de nos trois candidates, des accélérations honnêtes et des reprises suffisantes pour assurer des dépassements sécurisants. Bref, ces trois petites se disent bonnes à tout faire... et s'annoncent difficiles à départager.

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VIE À BORD

À bord de la Nissan, l'austérité n'est pas un vain mot. Les commandes sont de qualité et ergonomiques, et les rangements sont bien pensés et bien placés. Cependant, la texture des plastiques est discutable et l'ambiance générale est plutôt tristounette. Avec son bloc d'instrumentation central, la Yaris exhibe sa différence. Ses plastiques, durs également, sont tout aussi quelconques, mais le design intérieur, le choix des coloris et le grand pare-brise apportent une clarté qui font que l'intérieur de la Toyota apparaît plus convivial, plus amusant. Dites, c'est ça la clarté vibrante publicisée par Toyota ? Quant à la Fit, elle se distingue, comme plusieurs autres produits de la marque, par son homogénéité d'ensemble, même si la position de conduite exige une certaine habitude.

Pour se démarquer de ses rivales, la Honda mise avant tout sur sa modularité. Dans ce domaine, rarement a-t-on vu un véhicule offrant un habitacle aussi bien aménagé. Un poussoir intégré au dossier de chaque baquet permet de l'avancer à fond pour ensuite escamoter la banquette arrière bien à plat contre le plancher, sans se soucier des appuie-tête qui se glissent sous les sièges avant. Ensuite, il suffit de repositionner les dossiers des baquets avant, et vous disposez d'un volume de chargement équivalant à 1186 litres. C'est-à-dire énorme. De plus, la Honda offre un hayon et une garde de toit qui permettent de charger facilement les objets volumineux.

Plus longue de 296 millimètres, la Versa sauve cependant assez bien les meubles. Même si, une fois les dossiers de la banquette rabattus, l'espace utile n'est pas parfaitement plat, la Versa a le mérite d'offrir un volume utilitaire encore supérieur à la Fit (+ 241 litres). Avec la Yaris, mieux vaut oublier l'idée de jouer les déménageurs. Surtout, et c'est bien dommage, elle est la seule dont les dossiers de banquette ne se divisent pas pour moduler l'espace de chargement intérieur. Dans tous les cas, on regrette de ne pas trop savoir quoi faire de l'encombrante tablette de coffre (en option sur la Honda), une fois les places arrière sacrifiées. Pourquoi ne pas avoir conçu un rideau coulissant dans le sens de la largeur, comme sur la Matrix?

Au chapitre de l'habitabilité, la Versa propose, et de loin, les places arrière les plus spacieuses, surtout pour les jambes. Avec 966mm, la Versa propose 107mm de plus que sa plus proche concurrente, la Yaris. Si la Fit en prend ombrage, elle se rattrape de belle manière en proposant un meilleur dégagement pour les hanches (à l'avant comme à l'arrière) et une garde au toit supérieure (à l'arrière) à celles des deux autres.

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SUR LA ROUTE

Agile, dotée d'une direction légère et d'un moteur généreux à bas régime, la Toyota adore la ville même si, comme les deux autres, elle est privée de pratiques protections pour ses boucliers et ses flancs.

Tout comme son aïeule, l'Echo, la Yaris est une pure citadine. Son diamètre de braquage inférieur de 10 mètres et son format de poche en font la reine des rues étroites et des espaces de stationnement réduits. Cependant, et c'est tant mieux, la Yaris conserve une certaine assurance au moment de quitter la ville. Ses voies avant et arrière plus larges et sa monte pneumatique plus généreuse en font aujourd'hui une routière beaucoup plus fréquentable que la génération précédente. Bien sûr, elle se laisse toujours un peu intimider quand Éole lui souffle dessus, mais rien de dramatique.

La Fit se montre aussi très à l'aise sur les boulevards et artères achalandés. Sa direction vive et rapide ne manquera pas de surprendre un peu. Elle contribue grandement à l'agilité de l'auto qui, comme la Yaris, se gare sur un mouchoir de poche. La Versa?

Elle est agile aussi, mais attention: les panneaux de custode gênent quelque peu la visibilité au moment des manoeuvres.

C'est sur la route que la Versa fait étalage de tout son talent. Confortable et silencieuse, cette Nissan semble appartenir à la catégorie supérieure et fait mentir ceux qui considèrent encore aujourd'hui les petites voitures comme de véritables tape-cul ou encore des caisses de résonance. La Versa offre une sensation de couple, ce qui fait que l'on se sent toujours soutenu. Elle enchaîne aussi les virages avec presque autant de naturel que la Fit. Plus calme, plus posée, la Versa est moins joueuse, mais elle apporte un confort de conduite indéniable. Grâce à sa suspension, la Versa filtre mieux les irrégularités (ainsi que les bruits de roulement) à basse vitesse, tout comme la Fit.

Nissan bombe le torse

Animée d'un puissant 1,8 litre de 122 chevaux, la Nissan bombe le torse et fournit des performances supérieures à ses deux concurrentes. Mieux étoffée en couple et équipée d'une boîte à variation continue (CVT), la Versa fait preuve d'une aisance peu commune pour un véhicule de cette catégorie. Surtout par rapport à la Yaris qui, en dépit de son rapport poids-puissance avantageux, éprouve plus de difficulté à suivre le tempo de ses deux rivales. La Fit, en revanche, parvient avec plus d'aisance à soutenir le rythme imposé par la Nissan, même si son moteur met du temps à prendre la mesure et ce, en dépit d'une boîte semi-automatique à cinq rapports parfaitement étagée et dont les commandes sont dupliquées au volant (version Sport seulement).

Le brio dont fait preuve la Versa est cependant assombri par sa consommation élevée, du moins supérieure à celle des deux autres. Il est vrai que la Yaris possède un appétit d'oiseau (7,1 l /100km) que peu de voitures arrivent à surpasser dans des conditions d'utilisation réelles. La Fit, en dépit de sa hauteur, qui pénalise à coup sûr son coefficient de pénétration dans l'air, se maintient à 7,5 l/100km. Avec 8,2 litres aux 100km, la Versa paie pour son poids (1242kg) plus élevé. L'ennui, c'est que cette cote aurait pu être pire encore n'eût été de la transmission CVT qui, rappelonsle, n'est offerte que sur la version SL (la plus chère).

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