Les trois constructeurs automobiles américains ont enregistré en juillet un net recul de leurs ventes de voitures neuves aux États-Unis par rapport à juillet 2005, au profit des Japonais, Toyota dépassant pour la première fois Ford en volume de véhicules écoulés.

Les trois constructeurs automobiles américains ont enregistré en juillet un net recul de leurs ventes de voitures neuves aux États-Unis par rapport à juillet 2005, au profit des Japonais, Toyota dépassant pour la première fois Ford en volume de véhicules écoulés.

Leader américain et mondial du secteur, General Motors (GM), a accusé un recul de 19,5 % de ses ventes, à 410 332 unités. Le numéro deux américain Ford a déploré une baisse de 34,2 %, à 241 339 unités, tandis que les ventes de Chrysler sont de 37 % inférieures à celles de juillet 2005, avec 150 349 véhicules.

Toyota a affiché des ventes mensuelles de 241 826 unités, en hausse de 16 %. Numéro deux étranger aux États-Unis, Honda a vendu 151 804 véhicules, une hausse de 12 %, dépassant en volume les ventes de Chrysler.

Les baisses des ventes des constructeurs américains étaient anticipées par les analystes en raison de «l'effet rabais» de l'été 2005.

GM a été le premier à avoir initié l'été dernier un programme de promotions offrant les véhicules aux tarifs habituellement proposés aux employés. Après une hausse de 41 % des ventes de GM avec ce programme en juin 2005, Ford et Chrysler avaient offert des rabais similaires, ce qui avait gonflé leurs ventes à partir de juillet 2005.

De l'avis général des analystes, les constructeurs américains, qui ont fait pendant des années des 4x4 leur fond de commerce, n'ont pas anticipé l'évolution de la demande des 4x4 vers des voitures plus économes en carburant, sur fond de montée des prix de l'essence. Parallèlement, les Asiatiques ont marqué des points en offrant des modèles plus économiques.

Fin juillet, le marché américain était détenu à 27 % par GM, 15 % par Ford, 10,1 % par Chrysler, 16,2 % par Toyota, 10,2 % par Honda et 5,8 % par Nissan, selon les chiffres du cabinet spécialisé Autodata. Les trois américains détiennent ensemble 52 % du marché contre 61,1 % en juillet 2005.