De toute façon, cette banquette se rabat en deux sections pour laisser place à un immense volume de chargement. En passant, petit truc: le coffre est accessible en appuyant sur la demi-lune supérieure du logo VW du hayon. Fini la serrure qui disparaissait sous la neige et la glace en hiver.

Bref, la GTI est puissante, mais elle est aussi très pratique. Pour une voiture compacte de cette taille, naturellement. Et sa consommation de carburant est tout à fait respectable : même à 1,15 le litre, on peut appuyer à fond, dépasser dans la voie de gauche sans se gêner et vider le réservoir pour moins de 50 et après les 500 kilomètres d’autonomie qu’il procure, ou plus si le trajet est essentiellement constitué d’autoroutes.

Tout ça a rapidement relégué l’anecdote du rétroviseur au bas de la liste des éléments marquants sur la GTI 2007. Évidemment, la première impression est très émotive, très «hémisphère droit du cerveau». L’autre, le gauche, a pris plus de temps avant de tirer ses propres conclusions.

Dans les deux cas, à moins d’être prudent en accélérant, on doit combattre l’effet de couple qui découle de cette puissance additionnelle dès les premiers tours de roue. On pourrait aussi blâmer la tenue de route de la suspension, qui n’impressionne pas. Des barres antiroulis à l’avant et à l’arrière ne suffisent pas à réduire le mouvement de caisse exagéré de la trois-portes. Même les pneus donnent l’impression d’être de mauvaise qualité. Pourtant, ce sont des Michelin bien connus.

L’habitacle de la GTI cuvée 2007 reprend les thèmes en vogue chez Volkswagen: finition noire, matériaux de bonne qualité et un style qui fait plus haut de gamme que la moyenne des voitures compactes sur le marché. Comme il s’agit d’une voiture relativement exclusive, la marque allemande lui ajoute quelques éclairs d’aluminium brossé, ainsi qu’un volant plus massif gainé de cuir. Les cadrans luisent d’un bleu et rouge qui est devenu la signature des produits Volks.

À l’avant, les sièges sont des baquets moulants et confortables qu’on peut ajuster plusieurs façons. À l’arrière, la banquette est plutôt étroite. C’est une trois-portes, certes, mais, conseil d’ami, ne faites pas Montréal-Québec avec un joueur de basket à l’arrière.

Il paraît qu’il ne faut jamais se fier à la première impression. La preuve: en prenant le volant de la nouvelle Volkswagen GTI, le rétroviseur central est resté dans les mains de votre obligé. Ça commençait plutôt mal. Pourtant, en dépit de son prix de détail élevé et de cette étonnante fragilité, la GTI 2007 est l’une de ces rares petites sportives amusantes à conduire qui ne vous ruinent pas à coup de factures de carburant dans les trois chiffres.

Il faut en féliciter la nouvelle cylindrée à turbocompression que le groupe Volkswagen –incluant la marque Audi– vient tout récemment d’introduire sur le marché nord-américain. Ce deux-litre turbo, ou 2.0T pour les intimes, est la nouvelle génération du 1.8T que Volks utilisait aussi à toutes les sauces. Révisée à 200 chevaux, soit 20 de plus, la puissance de cette cylindrée est comparable à celle de bien d’autres petites sportives, mais elle arrive à plus bas régime que l’ensemble des japonaises à calage variable des soupapes.

Cette puissance est à son maximum sur une très longue plage de régime, un trait que la GTI met en évidence avec une boîte manuelle à six rapports plutôt courts. Il en va de même avec le couple généré par le 2.0T : dès 1800 tours/minute, il écrase dans leur siège respectif les passagers de la petite sportive allemande. Pour une poignée de dollars, on peut la troquer pour une boîte automatique à commande manuelle, appelée DSG, qui présente à peu près le même comportement.