Accueillantes pour les passagers et agréables à conduire, les Focus d’occasion sont vendues à bas prix compte tenu de leur équipement de série. Toutefois, la fiabilité problématique des modèles 2000, 2001 et 2002 a terni leur image. Les modèles 2003, 2004 et 2005 représentent de meilleures acquisitions. Les éléments susceptibles de vous causer des ennuis –et donc à vérifier– sont les boîtes manuelle et automatique, le roulement des roues arrière, les freins arrière et la suspension avant.

Dans notre prochaine chronique: la Jaguar XK.

Les nombreux rappels entre 2000 et 2002 ont probablement entaché sa réputation, et il faudra du temps avant que les consommateurs oublient ces jours sombres. À cet égard, il est surprenant que Ford n’ait pas changé le nom de la Focus au moment sa refonte en 2005 –il faut néanmoins comprendre que la récente génération est une évolution de la précédente, et qu’elle peut difficilement renier ses origines sans tomber dans le maquignonnage.

Lors du lancement de la Focus, en 2000, une double tâche lui incombait: remplacer l’Escort dans la catégorie des sous-compactes et la Contour chez les compactes. Pour ce faire, les ingénieurs ont concocté au fil des ans pas moins de quatre modèles: un hayon à trois portes, un hayon à cinq portes, une berline et une familiale.

Sous le capot des versions de base (LX et SE), on trouvait un quatre cylindres de 2,0 litres et 110 chevaux, alors que les versions plus cossues (ZTS et ZTW) et sportives (ZX3 et ZX5) avaient droit à un quatre cylindres Zetec de 2,0 litres et 130 chevaux. Entre 2002 et 2004, les amateurs de performance avaient également été choyés par les 170 chevaux du moteur Zetec des versions SVT.

Il fut une époque, pas si lointaine, où les ventes de Ford excellaient dans toutes les catégories. On se rappellera qu’à la fin des années 80 et début des années 90, les modèles Escort, Tempo et Taurus se classaient parmi les voitures les plus vendues au pays. Depuis, les choses ont changé. Le retour en force des compactes et sous-compactes japonaises, au milieu des années 90, a eu raison des aspirations de Ford à vouloir dominer tous les créneaux.

À l’exception de General Motors (ne riez pas!), il faut avouer qu’aucun constructeur n’a trouvé la façon d’obtenir un certain succès dans toutes les catégories de véhicules. Ainsi, les constructeurs japonais dominent le segment des petites voitures, mais ils cherchent toujours le moyen de s’imposer dans la catégorie des camionnettes. On observe le phénomène inverse chez Ford (et DaimlerChrysler): alors que les ventes de camions vont bon train, celles des compactes n’ont jamais atteint leurs objectifs.

Si on peut comprendre l’hésitation des consommateurs envers certaines compactes et sous-compactes américaines, il est plus difficile d’expliquer les difficultés commerciales de la Focus, puisque sa gamme est l’une des plus étoffées de l’industrie.