Pour les deux voitures, le prix de revient est d’environ 16 000.

C’est ici que la Camry gagne des points. Il est vrai que l’intérieur ne possède pas le côté juvénile de la Yaris, mais l’espace est beaucoup plus vaste, les dégagements plus généreux et les sièges plus profonds et confortables. Si la Yaris l’emporte pour le style, la Camry gagne pour le confort et l’espace.

Une seule mécanique au menu pour l’ensemble des modèles. Le quatre cylindres de 1,5 litre développe 106 chevaux et 103 livres de couple. Comme toutes les voitures de cette catégorie, ce «petit moulin» s’acquitte bien de sa tâche car le poids à traîner est minime. Il faut cependant être conscient que ces mécaniques n’apprécient guère la torture et que les fortes accélérations n’ont pas la cote. La Camry LE est livrée de série avec moteur quatre cylindres de 2,4 litres de 157 chevaux. Souple et silencieux à tous les régimes tout en gardant une consommation d’essence tout à fait raisonnable.

La Yaris offre une direction directe et précise. Seul un petit flou au centre trouble un peu cette communion avec la route. Le châssis, très rigide, accepte facilement les rythmes soutenus et ne dédaigne pas une petite ballade sur chemins tortueux. Comme beaucoup de petites voitures légères, la Yaris n’apprécie pas les forts vents qui ébranlent sa confiance. La Camry est d’abord axé sur le confort. Sa suspension un peu souple n’autorise pas de conduite sportive. Toutefois, l’habitacle très bien insonorisé procure des heures de conduite confortable sans malaise.

C’est bien connu, les Québécois sont près de leurs sous quand vient le moment d’acheter ou de louer une voiture. Comme, en général, les modèles les plus économiques sont généralement les plus compacts, plusieurs acheteurs optent pour une voiture sous-compacte pour des raisons financières. Mais il y a d’autres solutions. Nous vous en offrons un exemple aujourd’hui.

Pour comparer des pommes avec des pommes, nous allons prendre deux produits de la même famille, celle de Toyota, avec des équipements similaires. Depuis peu, la Yaris offre deux versions, le modèle cinq portes avec hayon et la nouvelle berline. La cinq portes se résume en deux mots: sympathique et agréable. Le capot rebondi, le profil rondouillard et la ceinture de caisse très plongeante ajoutent une certaine robustesse, tandis que l’arrière présente un joli mélange de rondeurs et de lignes tendues. Pour ceux qui préfèrent une ligne plus classique, la nouvelle berline ressemble un peu à une Camry qui aurait rétréci. Pour 2005, la Camry recevait une nouvelle calandre ainsi que des phares, des feux arrière et un parechoc avant redessinés. Toutefois, son image demeurait bien sage. D’un point strictement visuel, la Yaris est plus attirante et offre une ligne plus contemporaine.

La Yaris offre un intérieur ludique qui transpire la jeunesse et la bonne humeur. Sur le plan de la conception, Toyota a mis l’accent sur les formes géométriques et verticales. Rien ne dépasse et la présentation est sans bavure. La console centrale est en hauteur et renferme tout le savoir de la voiture. Les éléments de plastique font encore un peu bon marché. Les rangements foisonnent avec pas moins de trois boîtes à gants, dont une placée au-dessus du volant, à la place des compteurs toujours implantés en position centrale. Pour ce qui est de la position de conduite, l’assise est un peu courte pour les personnes de grande taille et les sièges ne se reculent pas assez loin à mon goût.