Enfin, si le gros H1 a été abandonné pour le public, il est toujours construit sous sa forme militaire : « Ceux qui devaient acheter un H1 l’ont fait et ce robuste véhicule qui a une longue espérance de vie passera de père en fils. Donc plus besoin de l’offrir » a-t-il conclu. GM a vendu environ 300 H1 l’année dernière.

Les frais de déplacement et d’hébergement pour ce reportage ont été payés par GM

Même si, selon Nick Richards, le directeur des relations publiques chez GM pour les produits Hummer, la réputation de la marque a souffert de la hausse des prix de l’essence, les ventes n’en ont pas été fortement affectées. Mieux encore, lors de l’évènement « Hummer Homecoming 2006 » (Le retour au bercail des Hummer) qui s’est déroulé à South Bend en Indiana, Marc Hernandez, directeur des produits mondiaux pour Hummer (et un des premiers à diriger ce programme) a brossé à La Presse le portrait de ce qui attend Hummer dans les années à venir (il faut dire que c’était la dernière fonction de M. Hernandez qui quitte ce poste pour un autre au sein de la GM sur la côte du Pacifique).

D’emblée, il nous affirmé que Hummer ne suivra pas Jeep en mettant sur le marché des véhicules basés sur une plate-forme d’automobile (ce qui éliminerait un Hummer H4 basé sur le Chevrolet Equinox). Afin de rassurer les amateurs de la marque sur la consommation parfois élevée de certains modèles, il nous a même souligné que, tout comme c’en est le cas pour les autres camionnettes de GM, les Hummer adopteront certainement la voie du E85, ce carburant fait à 85% d’éthanol. En ce qui a trait à la version 2008 du H2, il nous a dévoilé qu’il y aurait un nouveau moteur sous le capot de cet utilitaire (le V8 6,0 litres à cylindrée variable?). On y verra également des retouches intérieures et extérieures. Un diesel? Peu probable avec la génération actuelle car le V8 Duramax nécessiterait un redesign complet de l’avant, incluant le châssis. Par contre, la version turbo diesel du H3 qui sera bientôt construite en Afrique du Sud pourrait se retrouver en Amérique du Nord. Par contre, il nous a mis en garde contre la philosophie américaine du diesel car les consommateurs de ce continent considèrent le moteur diesel comme une bête de somme capable de déraciner les souches alors que les Européens en préfèrent la douceur de fonctionnement et la puissance.

Oublions, cependant, les versions hybrides électriques qui, selon lui, ne peuvent correspondre à la vocation « hors-route » (off-road) de Hummer. Quant aux deux prototypes à hydrogènes qui ont été produits jusqu’ici, il n’auront pas de suite (l’un d’eux est rendu chez le gouverneur Schwarzenegger de Californie). Mais des pick-up? « Les pick-up font du bon sens, nous a-t-il dit. Nous sommes mêmes ouverts à l’idée d’un gros pick-up différent du H2 SUT. » Quant au plus petit pick-up basé sur le H3, il n’a pas voulu élaborer mais il n’a pas nier la possibilité non plus.