Le promoteur Alan Labrosse semble lui aussi plus ou moins résigné à l'idée que la série Champ Car en soit à sa dernière présence sur le circuit Gilles-Villeneuve. Et il ne semble guère optimiste quant à la poursuite de l'épreuve ailleurs au Québec comme le prévoit le président de la série, Steve Johnson.

Le promoteur Alan Labrosse semble lui aussi plus ou moins résigné à l'idée que la série Champ Car en soit à sa dernière présence sur le circuit Gilles-Villeneuve. Et il ne semble guère optimiste quant à la poursuite de l'épreuve ailleurs au Québec comme le prévoit le président de la série, Steve Johnson.

«Y a-t-il un autre piste au Québec?» a demandé Labrosse au représentant de La Presse Canadienne.

Cela dit, Labrosse, qui s'estime l'homme de Champ Car au Québec, est prêt à continuer à s'impliquer si on devait trouver un autre site.

Entre-temps, il déplore toujours l'absence de communication entre Normand Legault, qui est aussi le promoteur du Grand Prix de Formule 1, et lui: «Il n'y a pas de communication, c'est tout ce que je peux dire», a-t-il tranché.

«Monsieur Legault a les droits exclusifs sur le circuit et il y a des projets pour la série Busch (le deuxième niveau de NASCAR), mais il faut attendre pour savoir ce qu'il pense vraiment», avait commenté Labrosse plus tôt samedi matin sur les ondes de LCN.

«Je crois que c'est une vraie honte, mais si ça revient à l'opinion d'une seule personne, qu'est-ce qu'on peut y faire?» a fustigé le champion Sébastien Bourdais, qui semble bien au courant du dossier. Mais les pilotes n'y peuvent rien, a-t-il constaté.

Après avoir vanté le travail «exceptionnel» de Labrosse «malgré les bâtons dans les roues qu'on lui a mis», Alexandre Tagliani a affirmé que la série Champ Car mérite de rester à Montréal et non pas seulement parce qu'il y a une excellente foule en fin de semaine.

«Parce qu'il y a une tradition chez les pilotes canadiens, a-t-il estimé. Tous les pilotes canadiens qui ont évolué sont passés par la série Champ Car et Jacques (Villeneuve) a réussi à atteindre la F1 à partir de la série Champ Car. Il y a encore deux pilotes québécois en Champ Car et c'est pour ces raisons-là qu'on devrait rester à Montréal.

«Je ne verrais pas pourquoi (on partirait), et personnellement, j'accepterais qu'une autre série vienne au Québec, mais pas au détriment de Champ Car.»

De nouveau interrogé sur la possibilité de combiner une course de Champ Car et une de la série Busch la même fin de semaine, Labrosse a répondu: «Ca se fait ailleurs, mais ce n'est pas moi qui décide.»

La veille, Johnson avait déclaré que Legault ne veut carrément plus de son événement.

Mais disparaître du circuit Gilles-Villeneuve ne veut pas dire disparaître de la course du Québec, précisait-il, assurant que son organisme veut même accroître sa présence au Canada tout en restant au Québec.

«Si on ne peut pas présenter une course au Québec en 2007, on reviendra en 2008, c'est certain. On a commencé à regarder pour des circuits dans la province et ailleurs, à Québec, à Ottawa...»

Le président de la série a même parlé de la possibilité d'ériger un circuit temporaire sur le tarmac d'un aéroport. Une seule chose est certaine, a-t-il dit, ses voitures ne rouleront pas sur une ovale au Québec.

Les pilotes préfèrent un vrai circuit routier comme celui de l'île Notre-Dame, a déclaré Justin Wilson, ajoutant que le site actuel «est formidable pour la course» et que le spectacle est apprécié.

«Nous voulons aller là où sont les amateurs, c'est plaisant de se produire devant de grosses foules», a renchéri A.J. Allmendinger.

«Pour l'instant, a déclaré Labrosse, on a un super beau week-end et il ne reste déjà plus de places dans les gradins.»

Plusieurs gradins étaient effectivement presque remplis samedi mais la pluie prévue pour dimanche risquait d'avoir comme conséquence que plusieurs détenteurs de billets resteront à la maison.