Felipe Massa a signé sa première pole position samedi en qualifications du Grand Prix de Turquie de Formule 1 à Istanbul où les Ferrari ont confirmé leur supériorité actuelle en monopolisant la première ligne grâce au deuxième temps de Michael Schumacher.

Felipe Massa a signé sa première pole position samedi en qualifications du Grand Prix de Turquie de Formule 1 à Istanbul où les Ferrari ont confirmé leur supériorité actuelle en monopolisant la première ligne grâce au deuxième temps de Michael Schumacher.

Pour la Scuderia, ce doublé en qualifications est le quatrième de la saison, mais, à cinq courses de la fin, il est peut-être le plus important car les deux 248-F1 devancent les deux Renault de Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella.

Mais même si le champion du monde et son coéquipier ont sauvé les meubles samedi, les Ferrari ont semblé sur une autre planète.

En effet, sur les trois séances confondues, le meilleur temps de Schumacher est plus rapide que celui d'Alonso de plus d'une seconde (1 min 25 sec 850/1000 contre 1 min 26 sec 917/1000 lors de la deuxième phase) !

Ce que l'Espagnol concède tout en se voulant résolument optimiste pour la course.

«Nous savions que sur un tour, les Ferrari étaient trop rapides pour nous et nous comptons donc sur notre rythme en course», explique un Alonso au visage tendu.

Impuissance

«Nous avons réglé la voiture en vue de la course sans penser aux qualifications car nous savions que les Ferrari seraient trop fortes, mais je suis très optimiste pour la course», poursuit le champion en titre qui possède dix points d'avance au Championnat sur Schumacher.

Fisichella ayant réussi le quatrième temps, seules les Ferrari partiront donc devant les Renault, ce qui, selon un Alonso «très heureux», est «le mieux» que le Losange pouvait espérer.

Pour accompagner cet aveu d'impuissance en qualifs, l'Espagnol souligne que la course se jouera vraisemblablement sur «l'efficacité des pneus sur de longs relais».

Alors qu'Alonso cherche excuses et explications en arborant un masque aussi impassible que possible, le septuple champion du monde, lui, affiche le calme froid du prédateur sûr de sa puissance au moment où il s'apprête à frapper.

«Tout ne s'est pas passé comme prévu : la voiture est bonne mais, pour une raison quelconque, je n'ai pas réussi à l'exploiter au mieux», analyse Schumacher.

«Lors de mes deux tentatives de tour rapide en Q3 (troisième phase), je suis sorti large du premier virage», précise-t-il, sans laisser paraître le moindre signe d'inquiétude.

Inconvénient

L'inconvénient néanmoins pour l'Allemand est qu'il s'élancera du côté sale de la piste, tandis que son rival, certes avec quelques mètres de retard, aura une meilleure adhérence au moment de s'élancer. Conjugué au fait que la R26 dispose d'un excellent système de démarrage, Alonso peut donc espérer prendre le dessus à l'extinction des feux.

«Nous verrons... Il faut voir comment les Ferrari démarrent, comment nous-mêmes nous nous élançons et si la possibilité se présente de prendre le dessus au départ, il ne faudra pas la laisser passer», note d'ailleurs l'Espagnol.

En marge du duel pour la couronne mondiale, Massa, lui, savoure sa première pole.

«Je suis très heureux, c'est une journée très émouvante et j'espère maintenant obtenir de nombreuses autres poles dans ma carrière, déclame le Brésilien de 25 ans. Je veux remercier l'équipe pour m'avoir donné une voiture fantastique, mais également mon père sans qui je ne serais probablement pas en Formule 1».

Le lieutenant de Schumacher n'en oublie cependant pas son rôle dans le championnat du monde. «Dimanche, je piloterai en pensant à ma course mais également aux objectifs de l'équipe dans les deux Championnats», promet-il, alors que Ferrari ne compte que sept longueurs de retard sur Renault chez les Constructeurs.