La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a jugé mercredi en appel que l'utilisation d'un «amortisseur de vibrations» (AMA, «mass dampers» en anglais), notamment utilisé par Renault, était une infraction au règlement sportif de la Formule 1.

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a jugé mercredi en appel que l'utilisation d'un «amortisseur de vibrations» (AMA, «mass dampers» en anglais), notamment utilisé par Renault, était une infraction au règlement sportif de la Formule 1.

«L'utilisation du dispositif qualifié d'AMA (Tuned Mass Damper en anglais) est une infraction à l'article 3.15 du règlement technique de la Formule Un» indique le jugement (de quatre pages) du tribunal d'appel international de la FIA.

La FIA avait toutefois précisé au préalable qu'elle ne demanderait pas de sanctions rétroactives contre les écuries ayant utilisé ce système au début du championnat du monde.

Ce système, autorisé dans un premier temps, est important pour Renault qui l'a pris en compte dans la conception et le développement de sa monoplace R26. À Hockenheim, Renault avait convaincu les commissaires qu'il constituait un apport aérodynamique quasiment nul et favorisaient au contraire l'adhérence mécanique en améliorant la liaison au sol.

Renault, ainsi que les six écuries ayant suivi la firme française en adoptant ce système (dont Ferrari, McLaren et Honda), avaient néanmoins décidé de ne pas l'utiliser en Allemagne, ni en Hongrie la semaine suivante en raison de l'appel de la FIA contre la décision de ses propres commissaires.

Aérodynamisme

Le Tribunal s'était réuni mardi à Paris à la demande de la FIA, en appel contre une décision de ses propres commissaires du Grand Prix d'Allemagne, fin juillet, estimant que ces amortisseurs étaient autorisés.

Les commissaires avaient en effet annulé l'interdiction prise peu auparavant par le délégué technique de la FIA, Charlie Whiting, qui avait soudain décrété que ce système, des masses suspendues absorbant certaines fréquences de vibration et utilisées par Renault depuis septembre 2005, constituait un élément aérodynamique mobile et par conséquent interdit.

«Quel que soit cet avantage (estimé comme étant «léger» et «subsidiaire» par Renault), il entraîne l'application de l'article 3.15 du règlement technique précisant que toute partie spécifique de la voiture ayant une influence sur sa performance aérodynamique doit respecter les règles relatives à la carrosserie, être fixée rigidement sur la partie entièrement suspendue de la voiture (sans aucun degré de liberté) et rester immobile par rapport à la partie suspendue de la voiture», indique le tribunal dans l'un de ses attendus.

«L'AMA, par sa masse mobile, contrevient à l'article 3.15 (...) et il n'est pas un organe de suspension», a tranché le tribunal.