Pour l’heure, les tests menés par l’agence gouvernementale canadienne ont pour seul intérêt de comparer dans des conditions identiques tous les véhicules vendus au pays. Point à la ligne.

On ne le répétera jamais assez. Les chiffres de consommation obtenus par Ressources naturelles Canada publiés dans le guide de consommation de carburant de l’organisme fédéral font référence à des résultats obtenus en laboratoire et non dans des conditions réelles d’utilisation. Par conséquent, il est difficile, voire impossible pour les automobilistes de reproduire les données affichées sur l’étiquette ÉnerGuide apposée sur chaque véhicule neuf vendu au Canada.

À l’heure actuelle, les tests menés par les autorités fédérales consistent à mesurer, à une vitesse préétablie, la consommation de chaque véhicule sur un dynamomètre. Ce dernier simule, en mode deux roues motrices, des parcours routiers et urbains. Une fois ces tests réalisés, des facteurs de correction sont appliqués pour notamment tenir compte de l’aérodynamique, de la résistance au roulement et du mode d’entraînement du véhicule. En effet, si le véhicule comporte un rouage à quatre roues motrices, un autre facteur multiplicateur est appliqué. La qualité de la chaussée, les conditions climatiques et les habitudes des conducteurs sont autant d’éléments qui, aujourd’hui encore, ne sont pas pris en compte.

Conscient de l’écart qui existe entre le laboratoire et la rue, Ressources naturelles Canada entend, comme les États-Unis, réviser sa façon de calculer la consommation. Une nouvelle méthode sera alors instaurée pour mieux tenir compte des habitudes des conducteurs et de l’environnement dans lequel les véhicules sont appelés à rouler (congestion routière, conditions climatiques, etc.). La consommation d’essence affichée sur les étiquettes EnerGuide risque alors de grimper brutalement.