Un concours provincial a permis de sélectionner 2500 candidats parmi 7500 participants. Des pilotes de renom comme Patrick Carpentier, Bertrand Godin et Antoine Bessette ont aussi été invités pour donner leurs conseils aux jeunes de 18 à 24 ans choisis pour l’expérience de Montréal (un autre événement s’est tenu à Québec). Sous l’œil attentif de ces experts de la conduite, les élèves d’un jour ont piloté des petites Chevrolet sur des tracés de slalom et dans des exercices de freinage pour mieux se rendre compte du comportement d’une voiture.

«Le mandat de la SAAQ n’est pas de développer des habilités, affirme Mme Sanschagrin, mais nous croyons que des activités comme celles-ci avec des conseils de pilotes professionnels peuvent changer le comportement des jeunes conducteurs. C’est une belle initiative de GM.» La vitesse est le principal problème chez les jeunes conducteurs. «C’est un problème mondial, précise la représentante de la SAAQ. Les jeunes vivent une période d’apprentissage où on trouve aussi l’expérimentation de l’alcool, de la drogue et la vitesse au volant. Lorsqu’on demande aux jeunes ce qui les ferait ralentir, c’est la peur de tuer leur blonde ou, pire encore, de perdre leur permis! Ce n’est pas de mourir ou de se blesser!»

Les jeunes conducteurs québécois représentent 10 % des titulaires de permis de conduire et, pourtant, ils sont responsables de 23 % des accidents avec décès et blessures. C’est aussi à eux que l’on donne 34 % des contraventions pour une vitesse dépassant de 45 km/h et plus la limite permise.

«Heureusement, la technologie automobile a beaucoup contribué à sauver plusieurs conducteurs et passagers grâce à des trouvailles comme les coussins gonflables. Ce genre de technologie a eu une incidence positive contribuant ainsi à un meilleur bilan. Mais nos jeunes se comportent de la même manière. Pire encore, ils sont moins nombreux, mais ils ont plus d’accidents, souligne Suzanne Sanschagrin, conseillère en sécurité routière à la Société de l’assurance automobile du Québec. Nous avons fait beaucoup avec l’éducation sur l’alcool au volant. Mais il y a encore beaucoup de chemin à faire face à la vitesse.»

De son côté, GM Canada a mis sur pied Les Dompteurs de Chevrolet, une sorte de cours de conduite où des pilotes-instructeurs bien connus comme Richard Spénard et Robert Desrosiers viennent démontrer aux jeunes conducteurs québécois que la conduite automobile n’est pas un jeu.