> Phares au xénon

Il y a aussi des accessoires qui ne descendront pas de gamme pendant des années. C’est le cas par exemple du régulateur de vitesse avec contrôle de distance automatique. Un dispositif ingénieux, mais toujours aussi coûteux à fabriquer, même en grande série. Il en va de même des phares au xénon, ou encore des détecteurs de collision inaugurés sur la dernière Mercedes Classe S. Patience: demain, nos voitures aussi les auront!

Ces accessoires que le bon peuple attend

> Phares au xénon

> Phares orientables

> Détection automatique du sous-gonflage des pneus

> Détecteur de collision

> Régulateur de vitesse intelligent

Si les nouveaux équipements sont toujours lancés sur les modèles haut de gamme, leur rythme de diffusion dans des voitures plus modestes ne cesse de s’accélérer: il a fallu près de 20 ans pour que le climatiseur perde son statut d’équipement de luxe; une quinzaine d’années dans le cas de l’ABS; une dizaine pour les coussins de sécurité gonflables latéraux. Aujourd’hui, moins de cinq ans suffisent. Par exemple, le correcteur de stabilité de trajectoire, ce système qui agit sur le freinage et le moteur pour contrer le dérapage d’un véhicule, a été inauguré il y a 14 ans sur les BMW de Série 7; il est maintenant offert de série sur les autres produits, moins élitistes, du constructeur allemand. Même la carte-clé n’échappe pas à ce nivellement vers le bas. Rappelez-vous: il y a six ans, la Mercedes CL600 était la seule automobile à offrir une carte magnétique en remplacement de la clé. Aujourd’hui, la CX7 de Mazda, pour ne nommer que celle-là, en propose elle aussi.

Alors, le luxe c’est quoi?

De quels équipements peut désormais se parer une voiture haut de gamme pour prétendre à ce titre? Elle va intégrer différentes fonctions dont le coût, aujourd’hui, grèverait celui d’une automobile plus modeste. Cependant, dans moins de cinq ans, ces équipements se démocratiseront à leur tour. Plusieurs, mais pas tous.

Les systèmes de navigation intégrés, par exemple, ont de bonnes chances de demeurer la chasse gardée des véhicules de luxe. Dans les segments inférieurs, les ventes ne décollent pas. À preuve, la Pontiac Vibe. Dès son lancement, en 2003, elle en proposait un (2200); mais Pontiac a cessé de l’offrir deux ans plus tard, faute de demande. À ce prix, on comprend pourquoi. Surtout que des firmes comme Pioneer et Sony proposent des systèmes de navigation portables à bien meilleur prix. Et les affaires sont bonnes. Comme elles l’ont été pour les géants de la téléphonie le jour où sont apparus les portables. Souvenez-vous de l’option cellulaire offerte par les constructeurs, il y a une vingtaine d’années. À cette époque, GM avait été le premier à l’offrir moyennant un supplément de quelque 3000.

Aujourd’hui, pour 23 160, la plus modeste des G6 offre tous ces équipements de série à l’exception de l’ABS, qui vous coûtera 600 – et vous obtiendrez en prime un dispositif antipatinage. En outre, la G6 propose des accessoires tels que les baquets avant chauffants (405), un pédalier électrique (185) et un démarreur à distance intégré (255).

Cette «démocratisation» de l’équipement touche toutes les catégories d’automobiles. Même les sous-compactes ont droit à des coussins ou rideaux de sécurité gonflables. Encore quelques années et elles bénéficieront d’un correcteur de stabilité électronique et de l’assistance au freinage d’urgence.

Progressivement, l’équipement d’une voiture modeste va ainsi se rapprocher de celui d’une berline intermédiaire, voire de luxe. Mais le degré de sophistication fera la différence. Quand une sous-compacte a la climatisation de base, une intermédiaire offre le réglage individuel de l’air pour les occupants des places avant. La qualité du cuir ne sera jamais, non plus, tout à fait la même, pas plus que la texture des plastiques d’ailleurs.

L’abondance de l’équipement n’est plus l’apanage des voitures haut de gamme. Ces dernières années, le luxe s’est démocratisé à tel point que ce qui était un privilège, il y a 10 ou 15 ans, n’est même plus le minimum acceptable aujourd’hui à bord d’une berline intermédiaire!

Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer les équipements de deux modèles de catégorie identique, dans la version supérieure de celui de 1996 et dans la version de base du modèle actuel: la Pontiac Grand AM et la Pontiac G6.

Dans sa version la plus huppée de l’époque, la Grand AM, vendue alors 22 135 (27 500 en dollars courants) n’avait qu’un climatiseur, un régulateur de vitesse, une colonne de direction inclinable et l’ABS (avec tambours à l’arrière). Et la télécommande d’ouverture des portes, les rétroviseurs et les glaces à commandes électriques? Vous pouviez les obtenir pour quelques centaine de dollars supplémentaires.