Comme toujours, il y a ceux qui voient le verreàmoitié vide, et ceux qui réfèrent le voir à moitié plein. Les pessimistes diront du Grand Prix des États-Unis qu'il s'est à nouveau conclu sur un abandon de Jacques Villeneuve, le deuxième d'affilée après sa sortie de route de Montréal. Mais les optimistes leur répondront avec raison que la BMW Sauber, avant d'abandonner, ne s'est jamais aussi bien comportée qu'au cours de cette fin de semaine à Indianapolis.

Comme toujours, il y a ceux qui voient le verreàmoitié vide, et ceux qui réfèrent le voir à moitié plein. Les pessimistes diront du Grand Prix des États-Unis qu'il s'est à nouveau conclu sur un abandon de Jacques Villeneuve, le deuxième d'affilée après sa sortie de route de Montréal. Mais les optimistes leur répondront avec raison que la BMW Sauber, avant d'abandonner, ne s'est jamais aussi bien comportée qu'au cours de cette fin de semaine à Indianapolis.

Pour commencer, Villeneuve s'était qualifié en troisième ligne, sa meilleur position sur la grille de la saison. En course, alors que son coéquipier Nick Heidfeld était victime du carambolage du premier virage, le Québécois pointait en septième position dès la fin du premier tour il était plutôt bien parti, mais il s'était montré un brin prudent au premier virage, où il s'était fait surprendre par la Toyota de Ralf Schumacher. Qu'importe. La course était encore longue et les opportunités de grignoter des places allaient certainement se présenter, d'autant plus que Villeneuve était manifetement plus rapide que Fernando Alonso, Rubens Barrichello et Ralf Schumacher, qui formaient un peloton compact juste devant lui. À l'évidence, le Québécois attendait les premiers ravitaillements pour tenter de gagner des places.

Malheureusement, il n'arriva jamais jusqu'à ce moment. Au 24e tour, son moteur BMW s'est arrêté d'un coup dans un panache de fumée blanche. Jacques Villeneuve n'avait plus qu'à parquer sa monture dans l'herbe et à rentrer à son puits. « C'est vraiment très décevant, regrettait-il une fois revenu au paddock. En plus, c'était la première course de ce moteur. Quelque chose a dû aller de travers parce que, normalement, ces V8 doivent tenir deux Grands Prix. » Chez BMW, on était perplexe. Il faudra attendre plusieurs jours et le retour du moteur à l'usine de Münich avant de connaître la cause du problème.

« Jusque-là, tout allait bien, poursuivait-il. J'étais plus rapide que les trois voitures qui me précédaient et j'attendais les arrêts pour voir comment les choses allaient évoluer. La voiture était vraiment très performante pendant la course, c'est d'autant plus décourageant. » D'autant plus décourageant qu'il n'est pas certain que Jacques Villeneuve retrouve une monoplace aussi performante dans deux semaines, sur le circuit français de Magny-Cours, dont la configuration est radicalement différente de celle d'Indianapolis. « Pour Magny-Cours, je ne sais pas quoi penser, mais je dois dire que la voiture progresse à chaque course. À Montréal, j'aurais pu marquer des points et aujourd'hui aussi. Maintenant, il faut absolument que nous parvenions à terminer les courses »

Si l'on prend en compte l'abandon de Ralf Schumacher et l'effondrement des performances de Rubens Barrichello, et si l'on songe au manque de compétitivité de Fernando Alonso sur le tracé américain, on se dit que la rupture de son moteur BMW a privé Villeneuve d'une possible quatrième place, qui aurait constitué son meilleur résultat de la saison.

Le Québécois, comme toute l'écurie BMW, le sent bien : les points sont tout proches. Pour le pilote comme pour son équipe, le verre est bien plus qu'à moitié plein.