D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé me promener à vélo. Comme tout le monde, mon premier vélo avait trois roues. Déjà porté sur la vitesse, il me fallait pédaler bien fort pour me contenter... Imaginez ma satisfaction quand j’ai découvert le vélo électrique.

C’était il y a quelques années. Depuis, je prends un réel plaisir à pratiquer ce sport. Plus lourd que le vélo standard, sans l’assistance électrique, il me fait forcer davantage lors de mes entraînements en semaine. Sinon, il me permet de conserver mes énergies en prévision des courses. Au cours de nos sorties familiales le week-end, je peux également le prêter à quelqu’un qui est épuisé et étirer nos promenades...

Enfin, je dois avouer que même si j’adore la vitesse sur les pistes, ce que j’apprécie le plus dans le plaisir de chevaucher un vélo électrique, c’est de le faire en toute sécurité tout en admirant mon environnement. Et je suis pleinement conscient du fait que conduire un vélo électrique demande autant d’attention et de vigilance que conduire tout autre véhicule à moteur.

Très populaire, ce vélo

Pour y avoir goûté donc, je comprends très bien que la popularité du vélo électrique soit à la hausse au Québec. Les gens l’aiment aussi bien pour son utilité dans les déplacements que pour le volet santé qu’il procure. Ces dernières années, on remarque d’ailleurs qu’il gagne toutes les tranches d’âge. Les adultes, les aînés et certains adolescents (le vélo électrique est interdit aux 14 ans et moins et un permis de classe 6D est exigé pour les 14 à 18 ans), tous se rejoignent pour adopter ce type de vélo. Et à tout âge, la sécurité est de mise pour limiter les risques d’accident. C’est pourquoi il importe de connaître les règles à suivre, à commencer par les équipements de protection à privilégier.

Tout cycliste doit s’assurer d’avoir les quatre essentiels, soit le casque, les gants, les genouillères et les lunettes. Pour le casque, sachez qu’il est obligatoire au Québec et qu’il doit être conforme, c’est-à-dire qu’il doit avoir une coquille rigide, être rembourré à l’intérieur et être doté d’une sangle sous le menton.

Évidemment, c’est aussi une bien bonne idée de vérifier, ou de faire vérifier adéquatement son vélo à chaque début de saison, minimum. Est-ce que les freins sont suffisamment performants ? Est-ce que les phares électriques fonctionnent ? Les pneus sont-ils en bon état ? Et dans l’ensemble, est-ce que le vélo est stable ?

Un certain nombre de questions doivent se poser. De la même manière, il est bon de garder en tête quelques éléments importants pour conduire son vélo électrique en toute sécurité. En voici quelques-uns.

Distractions et autres embarras

D’abord, parlons de téléphone cellulaire... Vous vous en doutez bien, son usage est prohibé, même en mains libres. Comme dans toutes les sphères de conduite, la réception et l’émission d’appels téléphoniques peut déconcentrer le pilote, lui faire perdre la maîtrise de son engin et provoquer des accidents aux conséquences graves. Pour les mêmes raisons, il est très dangereux de porter des écouteurs, même dans une seule oreille. À tout moment, le conducteur doit être en mesure d’entendre parfaitement tous les sons ambiants et doit avoir une attention maximale sur sa conduite. Évitons les distractions.

Dans la gamme de ce qui est légal, mais pas très opportun, soyons conscients qu’il sera toujours préférable d’éviter de s’encombrer d’objets embarrassants. Dans le cas contraire, il est impératif de prendre les précautions nécessaires. Par exemple, il est légal de transporter un sac, une sacoche, un cartable ou une mallette, pourvu qu’on possède l’équipement pour les transporter convenablement. Remorque, panier, petite valise sur un porte-bagage, tout doit être stable. Mais il y a des limites de charges à respecter. Il importe de vérifier ce qui est indiqué à ce sujet par les fabricants de vélos électriques, qui se font un devoir de les noter.

Enfin, il est fortement conseillé d’attacher vos biens sur votre porte-bagage arrière. Placer du poids à l’avant du guidon est toujours une mauvaise idée. Les risques de déséquilibre y sont trop grands.

La loi, c’est la loi

Enfin, saviez-vous qu’un vélo électrique est soumis à une limite de vitesse maximum de 32 km/h sur les pistes cyclables au Québec ?

Sur la route, les limites de vitesse en vigueur s’appliquent. Il est permis de circuler sur les voies publiques, mais pas sur les autoroutes ni sur leurs voies d’accès. Quand même.

Enfin, saison estivale ou pas, vacances ou pas, en matière d’alcool, les mêmes lois s’appliquent, que l’on se retrouve sur un vélo électrique ou au volant d’une voiture. Et vous ne voulez pas être un hors-la-loi.

Une fois bien avisé, ne vous reste plus qu’à profiter de l’été. Bonne route !