Petit frère des F-150 et Ranger, le Maverick est le fruit d'un constat : la stratégie de Ford ne peut plus seulement se résumer à créer des camionnettes toujours plus encombrantes, toujours plus technologiques, toujours plus chères.

C'est un retour aux sources, mais aussi au réalisme. Le Maverick, petite camionnette financièrement abordable (à partir de 25 900 $) dévoilée la semaine dernière par Ford, permet maintenant de ne plus imposer aux acheteurs de camionnettes des prestations auxquelles ils n'aspiraient pas forcément.

La présentation du Maverick s'inscrit en partie dans cette vision. Les responsables des communications chez Ford prétendent que cette camionnette s'adresse à des consommateurs « qui ignoraient désirer un camion jusqu'ici ».

D'autres verront plutôt dans ce Maverick un retour aux sources et au réalisme. Le Maverick vise des acheteurs en quête d'un véhicule économique et dont la forme épouse la fonction même s'ils ne solliciteront ses aptitudes que pour se rendre occasionnellement à la pépinière ou pour chiner dans les brocantes. Cette camionnette se révèle également mieux adaptée, par exemple, à la pratique de certains loisirs comme le vélo de montagne ou la planche à pagaie.

Dans sa déclinaison de base, le Maverick adopte une motorisation hybride classique (aucun fil à la roue) qui imprime sa puissance aux seules roues avant par l'entremise d'une boîte à variation continue. Cet ensemble autorise de tracter une charge de 907 kg (2000 lb). Besoin d'une camionnette plus costaude ? La clientèle sera dirigée (à quel prix ?) vers un moteur quatre cylindres suralimenté de 2 L, lequel est accompagné d'un rouage intégral et d'une transmission automatique traditionnelle à huit rapports. Cette combinaison permet, avec les options requises, une capacité de remorquage maximale de 1814 kg (4000 lb).

Assemblé au Mexique sur une architecture dérivée des actuels Escape et Bronco Sport, le Maverick entend se démarquer avec sa benne aux configurations multiples et ses accessoires favorisant la personnalisation de celle-ci.

Déjà de la concurrence

Attendu à l'automne, le Maverick sera toutefois devancé dans les salles d'exposition par son unique concurrent : le Santa Cruz, de Hyundai. Cette seconde camionnette compacte descendra dans nos rues au cours de l'été. D'ailleurs, la production commence cette semaine dans les installations américaines chargées de lui donner forme. Il sera plus court (la benne aussi) que le Maverick, mais déposé sur un empattement comparable. Et, tout comme la camionnette de Ford, le Santa Cruz dérive lui aussi d'un VUS (Tucson).

PHOTO REUTERS

Le Ford Maverick 2L EcoBoost

Contrairement au Maverick, le Santa Cruz limitera, au Canada, son offre à un seul groupe motopropulseur (2,5 L turbo) et à un mode d'entraînement unique (rouage intégral). « Nous pouvons réagir très vite à la demande », précise Steve Flamand, directeur, produit et stratégie, chez Hyundai Canada. « Nous pourrions également proposer, comme on fait aux États-Unis, un Santa Cruz doté d'un moteur de 2,5 L atmosphérique et de roues avant motrices. »

Et un Santa Cruz hybride ?

Hyundai Canada révélera pour sa part les prix du Santa Cruz d'ici un mois.

PHOTO DREW PHILLIPS, FOURNIE PAR HYUNDAI

Hyundai Santa Cruz 2022