Alors que l’automobile bascule vers le tout électrique, plusieurs mordus rêvent de posséder une auto ancienne. Pour goûter (une dernière fois ?) à ses plaisirs.

Pendant que les performances des véhicules modernes ne cessent de s’accroître, l’interdiction de les exploiter engendre des frustrations de plus en plus grandes. Respecter scrupuleusement les limitations de vitesse au volant d’une voiture actuelle fait grimper le niveau de frustration. Non seulement parce qu’on n’utilise qu’une fraction du potentiel disponible, mais aussi en raison du caractère de plus en plus aseptisé des véhicules.

Avec les anciennes voitures, c’est tout le contraire. On ressent tout. Certains propriétaires de véhicules anciens avoueront que de s’épuiser sur une direction privée d’assistance et ne jamais être totalement sûr de ne pas finir la route à pied devient parfois lassant.

Avec ces vieilles dames de la route, c’est l’aventure. Capricieuses, elles peuvent vous inventer d’inexplicables pannes de circuit électrique ou refuser de démarrer après une pause.

Naturellement, d’un point de vue strictement pratique, les « modernes » s’adaptent mieux aux conditions de circulation contemporaines et répondent aux attentes de la majorité des automobilistes en matière de confort, de facilité de conduite ou de sécurité.

Conduite endormante

Mais voyager dans une bulle insonorisée, isolée de la mécanique et de la route par une multitude de systèmes d’assistance électronique, gomme les sensations. Ce n’est pas le cas au volant d’une voiture ancienne qui, plus que jamais, bénéficie de l’assistance de ses géniteurs.

En effet, de nombreux constructeurs estiment que les « anciennes » représentent un excellent vecteur pour leur image. D’où la naissance d’un plus grand nombre d’ateliers spécialisés (à même les concessionnaires) et la reproduction de pièces détachées pour favoriser leur restauration.

Avant d’entreprendre un « beau projet »

Envie de ramener à la vie une auto qu’on a longtemps regardé rouiller sans la moindre compassion ? C’est possible de trouver sur la Toile des « projets » abandonnés en cours de route. Et ils sont très nombreux. Des véhicules souvent incomplets ou partiellement démontés, bien que « toutes les garnitures se trouvent dans les boîtes », peut-on lire régulièrement au bas de l’annonce.

PHOTO FOURNIE PAR RM CLASSIC CARS

Une duPont Dual Cowl Phaeton 1931… plutôt bien conservée.

Règle numéro un : si vous ne disposez pas d’un espace suffisant pour loger quatre roues, mieux vaut remettre vos projets de restauration à plus tard. Règle numéro deux : si vous ne connaissez rien à la mécanique, assurez-vous de retenir les services d’un mécano qui souhaite participer avec vous à la reconstruction. Règle numéro trois : ne jamais commencer par la carrosserie, même si elle est flétrie. Si vous deviez à votre tour abandonner le projet, il serait plus facile de revendre un véhicule fonctionnel qu’une gravure de mode. Règle numéro quatre : enquérez-vous de la disponibilité des pièces de remplacement et de leur coût.