Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le VUS est entré dans la tradition et il sera difficile de l’en déloger.

Il en existe des petits, des moyens, des gros, des luxueux, des durs à cuire aussi. Véritable caméléon sur roues, le VUS concilie les contraires : VUS-coupé, VUS-familiale (troisième rangée de sièges) et même VUS-cabriolet.

Le VUS rallie tous les constructeurs, y compris Ferrari... En effet, la marque italienne qui a longtemps hésité à faire rouler l’un de ses produits en altitude révélera en cours d’année le Purosangue. Sa toute première incursion dans ce segment devenu incontournable. D’ailleurs, la présence des VUS au catalogue de certaines marques est considérée comme essentielle à leur survie.

L’interminable litanie des nouveaux VUS fait écho à une réalité économique : en quelques années, ces modèles se sont imposés au point de représenter plus de 60 % du marché. Et rien ne semble arrêter leur progression.

À tel point que le VUS absorbe une part importante des ressources humaines et des capacités d’investissement des constructeurs, ce qui fait inévitablement de l’ombre au reste de la production automobile – à l’exception notable des véhicules électriques.

PHOTO FOURNIE PAR VOLKSWAGEN

Le Taos défendra cette année les couleurs de Volkswagen dans le segment des utilitaires compacts.

Ses dernières victimes ? On les dénombre surtout dans le secteur des petites voitures. Les Hyundai Accent et Honda Fit disparaissent de la circulation, de sorte que les consommateurs devront dorénavant payer jusqu’à 30 % plus cher pour acquérir un produit similaire, mais plus haut sur roues. Même Volkswagen retire à la Golf de huitième génération le droit de nous visiter. La marque allemande proposera en lieu et place le Taos (un utilitaire) et l’ID.4. Seules les déclinaisons GTi et R de la Golf seront importées.

Un mal nécessaire

Il suffit de regarder le nombre de nouveautés automobiles (coupés, berlines, familiales, cabriolets) attendues cette année pour constater que le choix est maigre. Il y aura bien une nouvelle Mercedes de Classe S, une réincarnation de la Nissan Versa et une Civic toute fraîche. C’est à peu près tout sans verser dans les véhicules trop exotiques.

Aujourd’hui, le VUS est tellement à la mode que ses inconvénients, pourtant bien réels, sont relégués au second plan. En raison de son poids et de son coefficient de traînée aérodynamique moins avantageux, il engendre une surconsommation de carburant non négligeable lorsqu’on le compare à une auto de même catégorie.

PHOTO FOURNIE PAR ASTON MARTIN

La déferlante VUS a pris une telle ampleur qu’aucun constructeur ne saurait faire la fine bouche. Pas question, même pour Aston Martin, de négliger un segment qui lui permettrait de doubler aisément ses ventes.

Sur une note plus positive et qui explique en partie pourquoi le VUS est là pour durer, son architecture se prête très bien à son électrification à cause de sa garde au sol, mais aussi à la conduite autonome en raison de sa taille qui autorise une plus grande flexibilité dans le réaménagement de l’habitacle.

Les études des constructeurs laissent entendre que les utilisateurs aiment beaucoup être installés en position surélevée. Il en découle, en théorie, une meilleure visibilité et le sentiment de se trouver en sécurité.

À chacun ses perceptions.

Les 10 véhicules les plus vendus au Canada en 2020

Ford Série F (128 149 unités)
Ram – camionnettes (83 672 unités)
Toyota RAV4 (59 972 unités)
Chevrolet Silverado (52 767 unités)
GMC Sierra (51 492 unités)
Honda CR-V (44 495 unités)
Honda Civic (42 996 unités)
Toyota Corolla (33 181 unités)
Hyundai Kona (26 641 unités)
Nissan Rogue (25 998 unités)