Elle est considérée comme l’une des voitures les plus influentes du XXe siècle et est convoitée par les plus grands collectionneurs de la planète. Durant sa courte carrière, qui s’est échelonnée de 1992 à 1998, la McLaren F1 n’a été produite qu’à 107 exemplaires et a pulvérisé un record de vitesse, 386 km/h sur l’anneau de vitesse d’Ehra-Lessien, en Allemagne.

Elle fait donc encore aujourd’hui l’objet d’un culte chez ses amateurs, une aura que son concepteur, Gordon Murray, tente en partie d’insuffler dans une nouvelle création qui ne porte cependant pas le nom de famille du pilote Bruce McLaren.

PHOTO GORDON MURRAY AUTOMOTIVE

L'habitacle de la T.50

La T.50, nommée en l’honneur des 50 ans de carrière de Murray, a été présentée la semaine dernière et reprend les ingrédients de base qui ont fait la gloire de la F1 : son châssis est composé de fibre de carbone, son V12 central ponctue ses changements de rapports avec une boîte manuelle et son habitacle reprend la révolutionnaire conjugaison de trois sièges, permettant une position de conduite au centre de la voiture.

Cela dit, l’évolution technologique des matériaux permet une chose fort importante : cette T.50 est nettement plus légère que la F1. À 986 kg, elle pèse environ 200 kg de moins qu’une Mazda MX-5. Elle est aussi compacte avec une empreinte semblable à celle d’une Porsche 718 Cayman.

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Le ventilateur arrière de la T.50 permet de littéralement scotcher la voiture au sol.

Ce poids plume s’appuie sur un V12 de 4 L préparé sur mesure par le motoriste Cosworth et capable de grimper à 12 100 tr/min. Il produit dans sa forme finale 654 ch, un chiffre très élevé, mais somme toute en retrait face aux supervoitures les plus puissantes qui tutoient ou dépassent les 1000 ch. Mais ce n’est qu’une partie du portrait.

Murray ne se cache pas qu’il veut faire de cette T.50 la dernière supervoiture axée sur l’aspect tactile de la conduite, l’implication complète du conducteur, l’esprit de corps. Elle ne chasse donc pas les records. Et on n’a pas de chiffres pour quantifier ses performances.

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La T.50

Elle ne lésine cependant pas sur son efficacité aérodynamique. Sous son design somme toute épuré, mais fort élégant, la T.50 est extrêmement raffinée. Un gros ventilateur placé à l’arrière se charge de générer de l’effet de sol, de concert avec des éléments aérodynamiques actifs.

Seulement une centaine de T.50 seront produites à un prix qui dépasse les 2,4 millions de livres (4,2 millions CAN). Une pièce de collection qui devrait logiquement prendre beaucoup de valeur au fil des ans.