(Paris) Le groupe automobile PSA a annoncé mercredi vouloir faire du travail à distance, en plein essor en raison du confinement, la « référence » pour ses activités hors production.

PSA avait signé en janvier avec plusieurs syndicats français un accord sur le « bien-être et la motivation » au travail dans lequel le télétravail figurait déjà en bonne place. Avec la crise sanitaire liée à la COVID-19 et le confinement, le nombre de télétravailleurs chez PSA, qui emploie quelque 200 000 personnes dans le monde, est passé de 18 000 à 38 000.

« Fort des mesures efficientes déjà engagées et de son retour d’expérience dans le contexte de la crise COVID-19, le groupe PSA a décidé de renforcer le travail à distance et d’en faire la référence pour les activités non liées directement à la production », a indiqué le constructeur dans un communiqué.

La présence sur site ne sera plus que « d’une journée à une journée et demie par semaine, en moyenne » pour les salariés dans le tertiaire, le commercial et la recherche-développement.

Dans un premier temps, peu de salariés en télétravail devraient revenir sur site à partir du 11 mai et de la levée progressive du confinement, a précisé à l’AFP Xavier Chéreau, directeur des ressources humaines du groupe.

Après une phase de « coconstruction » avec les organisations syndicales en mai et juin, à travers notamment une enquête sur le télétravail, PSA vise une « mise en place à l’été pour l’ensemble des implantations dans le monde ».

« L’enjeu est d’avoir une complémentarité entre le travail à distance et le travail en présentiel », affirme M. Chéreau. « Cela change le rapport au travail et au lieu de travail », souligne-t-il, en précisant que « 80 000 personnes » sont potentiellement concernées.

Pour PSA, il s’agit de « redonner du temps utile aux collaborateurs », qui seront « moins soumis aux contraintes des transports en commun » et auront plus de liberté pour choisir leur lieu d’habitation, souligne le Dr H.

Le groupe entend également réduire son empreinte carbone et immobilière. Qu’adviendra-t-il de ses sites ? « Il y aura à la fois des regroupements, des espaces de coworking développés et une amélioration des conditions de travail », indique M. Chéreau.