Que les amateurs se rassurent. Le Salon de l’auto de Montréal, qui ouvrira ses portes le vendredi 17 janvier et les fermera 10 jours plus tard, lèvera le voile sur un chapelet de nouveautés. On pourra découvrir la première Corvette à moteur central, la Kia Seltos, la Ford Mustang Mach-E, sans oublier les Ferrari, Lamborghini, Rolls-Royce et autres exotiques du même genre. Pourtant, cette grande fête montréalaise de l’automobile s’annonce tout de même un peu triste.

La métropole a connu des grand-messes plus ferventes et des millésimes plus relevés. Les effets d’annonces des uns dissimulent mal la discrétion, voire le retrait des autres. En effet, non seulement plusieurs constructeurs ne présenteront aucune véritable nouveauté, mais on cherchera aussi en vain les Audi, Volvo, Polestar et Tesla. Ces marques font l’impasse sur le Salon de l’auto. Mercedes-Benz devait également compter parmi les absents, mais sa présence à l’événement montréalais sera exceptionnellement assurée par son réseau de concessionnaires.

Montréal n’est pas le seul événement sur l’échiquier mondial à faire face au retrait des constructeurs. Tokyo, Paris, Francfort, Detroit et même Genève doivent composer aussi avec les multiples défections des constructeurs. 

Multiples facteurs

Pour expliquer leur retrait, les constructeurs invoquent parfois un peu mollement l’absence de nouveautés, bien sûr, mais aussi le coût de participation (emplacement, personnel, décoration, etc.) qui, à Montréal, s’élève « aisément à quelque 2 millions de dollars », selon le représentant d’une marque sous le couvert de l’anonymat. 

En outre, cette volte-face des constructeurs s’explique par la concurrence de Salons technologiques, comme le Consumer Electronics Show (CES) qui s’ouvre cette semaine à Las Vegas, ou encore des événements plus ciblés comme le Salon du véhicule électrique de Montréal, qui se déroulera en avril prochain au Stade olympique. 

À ces considérations, il convient aussi d’ajouter la quête des constructeurs dans la recherche de nouveaux moyens de communication pour recruter leur clientèle.

Enfin, il faut avouer que le client qui venait au salon pour découvrir un modèle, ou une gamme, recourt aujourd’hui, d’abord, aux multiples outils mis à sa disposition sur l’internet. Qu’à cela ne tienne, sa fréquentation se maintient régulièrement au-dessus de la barre des 200 000 visiteurs.