Salon de Tokyo - Des idées pour demain

Excentrique, mais électrique aussi, le Salon de Tokyo ouvre cette année plusieurs fenêtres sur l’avenir de l’automobile avec une multitude d’études dont on ne sait encore si elles se concrétiseront.

Daihatsu Waku-Waku

Daihatsu, filiale à part entière du groupe Toyota, fait des « Kei Cars », petites autos citadines de moins de 3400 mm de long, sa spécialité. Et pour cause : cette catégorie correspond à 40 % des immatriculations sur le marché japonais. Ce petit camion procure, on s’en doute, une visibilité restreinte sur le monde extérieur, mais ses coloris tantôt pimpants, tantôt criards (la palette des teintes est large) ne manqueront pas d’alerter les autres usagers de la route de sa présence.

Honda Fit

Pour le moment, rien ne laisse croire que cette génération de la Fit sera offerte en Amérique du Nord. Ce nouveau modèle conserve plusieurs attributs de ses prédécesseurs (polyvalence ingénieuse, encombrement réduit) tout en inaugurant une motorisation hybride. Cette dernière est largement dérivée de celle offerte sur le CR-V hybride [le Canada en est privé]. Mentionnons également que la Fit proposera dès son lancement plusieurs déclinaisons, dont l’une d’elles (Crosstar) reprend certains signes visuels (élargisseur d’aile, garde au sol surélevé) des utilitaires. La Fit n’a toujours que deux roues motrices.

Lexus LF-30

Pour marquer le 30e anniversaire de sa création, Lexus dévoile sa vision de la voiture de demain, la LF-30. Visiblement inspirée de la Tesla Model X, cette Lexus comporte deux larges portières s’ouvrant vers le ciel pour faciliter l’accès aux deux places arrière. Ce prototype adopte quatre moteurs électriques (un par roue) alimentés par une batterie de 110 kWh et délivrant une puissance équivalente à 544 chevaux. Parmi les autres particularités de la LF-30, mentionnons la présence d’une direction dépourvue de toute liaison mécanique (drive by-wire) et d’une nouvelle interface qui préfigure celle qui sera montée sur les futures créations de la marque de luxe de Toyota.

Mazda MX-30

La voilà enfin dans sa version définitive, cette première Mazda à propulsion électrique. Baptisée MX-30, elle est reliée à une batterie lithium-ion qui loge sous le plancher et dont la capacité de 35,5 kWh lui permet d’afficher une autonomie qui ne dépasse guère les 200 kilomètres. Pour les anxieux qui craignent de tomber en panne, Mazda proposera d’augmenter le rayon d’action à l’aide d’un moteur rotatif qui, à l’instar de la Chevrolet Volt ou encore de la BMW i3, permettra de parcourir plus de kilomètres encore. Parmi les autres particularités de ce modèle, mentionnons la présence de portières à ouverture antagoniste pour accéder aux places arrière. Comme la défunte RX-8.

Mitsubishi K-Wagon Concept

Très présent sur le marché des « Kei Cars », Mitsubishi a présenté le K-Wagon Concept, modèle urbain familial par excellence pour circuler sur les artères parfois très étroites des villes japonaises. Par définition, une « Kei Car » répond à un cahier de charges très strict établi par l’État. En effet, ces modèles très courts et très étroits doivent obligatoirement s’animer d’une mécanique dont la cylindrée est inférieure à 600 cc. Pour l’heure, seule Mitsubishi propose une motorisation entièrement électrique de ce modèle.

Mitsubishi Mi-Tech Concept

Cela ne saute pas aux yeux instantanément. Il faut donc contempler attentivement l’étude conceptuelle Mi-Tech pour y voir les éléments (de style pour la plupart) qui seront intégrés aux futures créations de la marque aux trois diamants. La calandre, d’un côté, pourrait préfigurer une évolution de l’actuelle signature visuelle du constructeur japonais, mais aussi des feux et des phares. Ces éléments pourraient apparaître sur un modèle de production bien avant les quatre moteurs électriques intégrés aux roues et alimentés par une turbine qui fait office ici de génératrice.

Nissan Ariya

Hormis la taille des pneus et la garde au sol, cette étude donne une idée assez juste d’un futur modèle de série de Nissan. Le Rogue ? Dans sa forme conceptuelle, ce modèle compte deux moteurs électriques, un sur chaque train roulant, et repose sur une architecture dédiée (nom de code CMF-EV) aux propulseurs électriques. Cette étude compte également une version évoluée du dispositif de conduite semi-autonome ProPilot.

Nissan IMk Concept

Autre que les formes et la couleur, Nissan ne révèle pratiquement rien du iMk Concept, si ce n’est que ce véhicule destiné à la catégorie des « Kei Cars » s’anime d’une motorisation électrique. Cette dernière provient vraisemblablement de chez Mitsubishi, l’un de ses partenaires de l’Alliance et grand spécialiste dans la conception de cette catégorie d’autos

Subaru Levorg

Il s’agit d’un concept d’un modèle déjà existant au Japon. Alors, pourquoi s’y intéresser ? Selon plusieurs collègues japonais, la partie avant de ce véhicule préfigure apparemment aussi les formes des futures WRX de la marque. L’autre élément d’intérêt de cette étude se trouve sous le capot. Ce prototype inaugure un nouveau quatre cylindres à plat suralimenté de 1,8 litre. Les responsables de la marque à la constellation d’étoiles ne disent mot sur les caractéristiques de ce moteur pour le moment.

Suzuki Hustler Concept

Conçues au Japon, les « Kei Cars » sont apparues au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à l’initiative du gouvernement japonais. Ce dernier voulait ainsi relancer l’industrie automobile domestique avec ces véhicules simples et financièrement accessibles. Le Hustler Concept de Suzuki appartient à cette catégorie et démontre, pour peu que le consommateur allonge quelques yens supplémentaires, une personnalisation à outrance avec des baguettes latérales coussinées, et ornées de dessins, et une palette de couleurs qui rivalisent avec celle des Smarties.