(New York) Cruise, filiale de développement des voitures autonomes de General Motors (GM), a repoussé au-delà de 2019 les premiers tours de roues de ses véhicules, a indiqué mercredi son patron.

Dans son blogue, Dan Ammann explique que la société a besoin de beaucoup plus de temps pour s’assurer que son service de réservation de voitures autonomes fonctionne en toute sécurité.

« Afin d’atteindre les niveaux de performance et de sécurité requis pour déployer un service de véhicules complètement autonomes à San Francisco, nous devons augmenter de façon importante les tests et avaler (encore) des kilomètres pour le reste de l’année », écrit M. Ammann, ancien numéro 2 de GM.

Par conséquent, « le calendrier de déploiement des véhicules complètement autonomes va être repoussé au-delà de la fin de l’année ».

En novembre 2017, General Motors avait révélé qu’il envisageait de lancer un service de réservation de voitures transportant des passagers et des biens sans un chauffeur derrière le volant à la fin de l’année 2019.

San Francisco avait été choisie comme la première ville où ce service allait être testé avant d’être étendu à d’autres villes américaines.

Les dirigeants n’avaient toutefois pas indiqué combien de voitures feraient partie de cette flotte mais mettaient en avant le fait qu’il était important d’être parmi les premiers à déployer cette technologie considérée, avec l’électrique, comme l’eldorado de l’automobile.

Le retard qu’accuse Cruise, qui compte aussi Honda et le groupe japonais Softbank comme actionnaires, intervient au moment où des doutes entourent les voitures autonomes.

La conduite autonome a en effet connu un accroc après un accident en mars 2018 d’une voiture appartenant Uber lors de tests sur des routes de Tempe, dans une banlieue de Phoenix (Arizona).

Selon le régulateur des transports américain NTSB, la voiture d’Uber avait détecté la victime avant le choc mais n’avait pas pu s’arrêter parce que le système de freinage d’urgence n’était pas activé.

Cet accident a forcé la plupart des groupes impliqués dans l’autonomie à réévaluer leurs systèmes de sécurité, d’autant que la confiance du public en ces voitures sans chauffeur s’est considérablement érodée.