L'ancienne belle-fille de la reine d'Angleterre Elizabeth II, Sarah Ferguson, a avoué à la reine américaine des talk-shows Oprah Winfrey qu'elle était soûle au moment du scandale provoqué par une vidéo où elle offre un «accès» à son ex-mari contre de l'argent.

«Fergie» explique qu'elle n'a d'abord pas voulu voir l'enregistrement vidéo par lequel le scandale est arrivé, dans l'émission diffusée mardi aux États-Unis.

«Je n'ai pas voulu voir la vérité en face, parce que j'étais au plus bas à ce moment-là», dit la duchesse d'York, 50 ans. «J'avais bu. Je n'étais pas moi-même», ajoute-t-elle dans cet entretien enregistré vendredi.

Sur la vidéo en question, réalisée à l'aide d'une caméra cachée, on voit Sarah Ferguson proposer à un journaliste de News of the World, pour la somme de 500 000 livres, «l'accès au prince Andrew», dont elle est restée proche 14 ans après leur divorce.

Elle avait présenté des excuses pour la «grave erreur de jugement» révélée par la caméra.

Le journaliste s'était fait passer pour un homme d'affaires.

Depuis 2001, le prince Andrew, qui a tourné la page sur une jeunesse tumultueuse, est représentant spécial du Royaume-Uni pour le commerce international et les investissements à l'étranger.

Dans l'émission d'Oprah Winfrey, Sarah Ferguson accepte finalement de regarder l'extrait de trois minutes où on la voit accepter un pot-de-vin.

«Merci de me le montrer, car en fait je me sentais vraiment désolée pour elle», dit-elle en parlant d'elle-même à la troisième personne.

«Que voulez-vous dire par là?», la relance Oprah Winfrey. «Eh bien, elle est complètement... elle a l'air épuisée», répond Sarah Ferguson, toujours à propos d'elle telle qu'elle apparaît dans la vidéo. «Je crois vraiment que j'avais trop bu», poursuit-elle, avant d'ajouter: «C'est vraiment douloureux, et je ne peux pas me souvenir si c'était du jus d'orange ou du vin».

Sarah Ferguson explique encore qu'elle a accepté une deuxième rencontre avec le faux journaliste, bien qu'il n'ait pas signé de clause de confidentialité, et avoue avoir pleuré en recevant de sa main 40 000 dollars, expliquant qu'elle en avait besoin pour aider un ami en grande difficulté.

A Oprah Winfrey, qui lui demande si elle ne pouvait pas appeler son ex-mari ou la famille royale à la rescousse, elle répond: «absolument pas, car j'avais divorcé de la famille royale et je n'aurais pas pu faire cela, même en rêve».

Elle explique enfin qu'elle était très endettée et ne contrôlait pas ses dépenses à ce moment-là, et qu'elle risque aujourd'hui la faillite. «Avant, j'étais tellement hors de contrôle que je cherchais des expédients là où je n'aurais pas dû», explique-t-elle.

«Comme le sait quiconque a connu une dépendance à la nourriture, une dépendance à je ne sais quoi (...) c'est une attitude incontrôlée».

Selon certains médias américains, Sarah Ferguson chercherait à s'installer aux Etats-Unis et à participer à un reality show pour effacer son ardoise de dettes.