Le prince Charles, héritier du trône britannique qui fête vendredi ses 60 ans, a avoué n'apprécier que «certaines parties» de sa mission, dans un documentaire de la BBC diffusé mercredi soir.

Interrogé pour savoir s'il aimait son «travail» de prince, le prétendant au trône a répondu: «eh bien, certaines parties, mais je veux dire, c'est quelque chose que je me sens obligé de faire, aider autant de personnes que je peux, et ce pays».

Le prince, qui attend de succéder à sa mère la reine d'Angleterre Elizabeth II, 82 ans, est souvent qualifié de prétendant au trône «hyperactif». Outre ses engagements officiels (600 l'an passé, dont 77 à l'étranger), il s'occupe d'une vingtaine d'ONG qu'il a pour la majorité lui-même fondées.

Elles sont chapeautées par la «Prince's Charities», plus importante organisation philanthropique du pays, qui lève chaque année plus de 100 millions de livres (123 millions d'euros).

Le prince a reconnu n'avoir «aucune idée» de ce qui adviendra de ces organisations quand il sera appelé à monter sur le trône. «Je n'en ai aucune idée. Vraiment aucune. Ce genre de choses, il faut s'en occuper quand elles surviennent... Bien entendu, ce serait bien si certaines d'entre elles étaient reprises par mes fils mais je ne sais pas, cela dépend de leurs intérêts», a-t-il ajouté en référence aux princes William et Harry, respectivement âgés de 26 et 24 ans.

Son anniversaire fait l'objet de multiples célébrations au cours de la semaine. Mercredi soir, le prince a assisté à un spectacle humoristique donné en son honneur, notamment par le comédien américain Robin Williams qui a entonné une chanson disant : «Ta maman s'en va pas, elle va pas rendre sa couronne».

Ce jeudi soir, la reine organise un gala au palais de Buckingham, résidence londonienne de la famille royale où est né le prince Charles. La liste des invités n'a pas été communiquée mais elle devrait réunir la crème de l'establishment.

Samedi, Camilla Parker-Bowles, seconde épouse du prince, organisera une soirée privée, cette fois avec un concert de Rod Stewart. Le chanteur britannique est un ambassadeur du «Prince's Trust», organisation venant en aide aux jeunes et première ONG que le prince a fondée en 1976.

La reine avait rendu hommage mercredi au travail humanitaire de son fils, s'en disant «extrêmement fière».

Le prince a admis que, devenu roi, il n'aura plus la liberté de s'exprimer de manière aussi franche. «Je ne sais pas, je ne sais pas, probablement pas de la même manière», a-t-il dit, en réponse à une question sur sa liberté d'expression une fois devenu monarque.

Le prince Charles avait notamment suscité la polémique quand il s'est prononcé contre les OGM, s'opposant ainsi au soutien apporté aux produits transgéniques par le gouvernement britannique.

Charles, aîné des quatre enfants de la reine Elizabeth II, est le plus âgé des princes de Galles depuis que le titre est attribué au prétendant au trône.