Six personnalités québécoises ont eu le courage de nous dévoiler leurs petits plaisirs coupables.

Pierre-Yves Lord, animateur

Son plaisir coupable: Nathalie Simard et des airs du passé

«Dans le cadre de mon travail à la radio ou à Deux hommes en or, je suis souvent amené à écouter la musique d'artistes qui font l'actualité. Mais à la maison, j'ai une platine et, en ce moment, j'écoute des choses assez étranges. [...] J'éprouve beaucoup de plaisir à écouter des tounes qui me connectent avec le passé comme Donne la patte Chibouki de Nathalie Simard: tenir la pochette, regarder les illustrations me connecte à des souvenirs d'enfance. Ma soeur avait probablement reçu cet album-là en cadeau!» - Propos recueillis par Stéphanie Vallet

Denis Marleau, metteur en scèneSon plaisir coupable: Gladiator

«Un après-midi ensoleillé de l'an 2000, au Festival d'Avignon, avant une représentation de la pièce Le petit Köchel de Normand Chaurette que j'avais mise en scène, je n'ai pas résisté à l'affiche du film Gladiator de Ridley Scott. Je me suis engouffré dans le cinéma et j'ai pleuré comme une Madeleine à la fin. J'ai toujours eu un faible, depuis mon enfance, pour les péplums et les films bibliques, des Travaux d'Hercule aux Dix commandements, en passant par Alexandre le Grand.» - Propos recueillis par Luc Boulanger

Martin Léon, auteur-compositeur-interprète

Son plaisir coupable: Demis Roussos

«Il est considéré par beaucoup de gens comme un plaisir coupable, mais je ne me sens pas si coupable d'écouter sa musique: Demis Roussos. Sa chanson Lovely Lady of Arcadia m'apporte beaucoup d'émotion, même si, en fait, c'est juste trois accords! J'aime sa voix et son espèce de trémolo: je ne sais pas comment il fait!» - Propos recueillis par Stéphanie Vallet

Paul Arcand, animateurSon plaisir coupable: suivre les traces de criminels célèbres

«Il m'est arrivé à quelques reprises, lors de voyages, d'aller sur les lieux de crimes très célèbres. À Los Angeles, j'ai refait en auto le parcours du meurtre de la femme d'O.J. Simpson. Je suis aussi allé là où Charles Manson avait tué Sharon Tate et près de chez Marilyn Monroe. Lors d'un périple dans les pays nordiques, j'ai profité de mon passage en Scandinavie pour suivre les traces du tireur Anders Breivik. C'est un peu fou, mais je suis un peu obsédé par ces histoires.» - Propos recueillis par Stéphanie Vallet

Fanny Britt, auteure et dramaturge

Son plaisir coupable: Occupation double

«Je pensais qu'on en était libérés, mais depuis qu'Occupation double a recommencé, je ne suis pas capable de ne pas l'écouter. C'est un plaisir coupable pas parce que je trouve ça mauvais, mais parce que je trouve ça indécent de voir des gens se faire exploiter et d'en tirer du plaisir. C'est évident qu'ils sont fragiles, ce sont des bébés, de si jeunes adultes... J'ai longtemps eu TLC à la maison, je regardais des trucs vraiment trash, comme My 600-lb Life. Mais c'était mauvais pour ma santé, alors j'ai enlevé cette chaîne pour ne plus l'écouter!» - Propos recueillis par Stéphanie Vallet

Brigitte Haentjens, metteuse en scène et romancière

Son plaisir coupable: Johnny Hallyday

«J'aime écouter Johnny Hallyday à plein volume dans un char!» - Propos recueillis par Mario Cloutier

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, archives LA PRESSE

Paul Arcand