Le rappeur américain 50 Cent, qui a demandé son placement en faillite personnelle, a affirmé devant la justice américaine que sa vie bling-bling n'était qu'apparence, ses jouets luxueux étant empruntés.

50 Cent, de son vrai nom Curtis James Jackson III, qui a fêté ses 40 ans le 6 juillet, a expliqué lors d'une audience mardi devant un tribunal de New York que son étalage de richesses n'était que du spectacle.

Voitures et bijoux tape-à-l'oeil étaient empruntés, lui ne possédant, a-t-il relevé, qu'une montre Casio bon marché et non une luxueuse Rolex, selon des médias faisant état de l'audience.

«C'est comme dans les clips vidéo, ils disent «action» et vous avez toutes ces voitures extravagantes, mais tout retourne ensuite chez le commerçant», a-t-il dit, cité par le tabloïd New York Post, précisant qu'il n'avait touché que 10 cents pour chacun de ses 38 millions d'albums vendus.

Le rappeur a également ajouté, selon cette source, qu'il n'avait pas placé un pari de 1,6 million $ sur le boxeur Floyd Mayweather dans son match contre Manny Pacquaio le 2 mai dernier, contrairement à ce qu'il avait déclaré publiquement.

Dans une déclaration au tribunal, il a indiqué que sa fortune s'élevait à 4,4 millions $, tandis que le magazine Forbes l'a récemment estimée à 155 millions.

Il a demandé la semaine dernière sa mise en faillite personnelle après avoir été condamné par un jury à payer 5 millions $ à une femme qui apparaît sur une «sex tape» mise en ligne en 2009.

Dans un clip vidéo, le rappeur qui s'est fait connaître grâce à son album Get Rich or Die Tryin', affublé d'une perruque, se moquait de cette femme et du rappeur Rick Ross, qui a un enfant avec elle.

Il risque de devoir payer bien davantage si la femme le poursuivait désormais pour obtenir en sus des dommages punitifs.

Le rappeur vit dans un manoir du Connecticut ayant appartenu au boxeur Mike Tyson. Il a empoché une somme estimée à 100 millions $ de la vente en 2007 d'une participation dans la boisson énergétique VitaminWater et a investi dans l'industrie minière en Afrique du Sud.

L'an dernier, il avait était condamné à payer 16 millions $ à Sleek Audio, accusé d'avoir révélé des secrets commerciaux.