Envolé Pan Am, terminé Scruples, Karine Vanasse est de retour au Québec et sera dès janvier Maxim Bouchard, la nouvelle enseignante de 30 vies à Radio-Canada.

«J'avais vraiment envie de ça cette année. Je voulais revenir au Québec et faire mes premiers pas en tant qu'adulte au petit écran», explique Karine Vanasse.

La comédienne nous revient avec une nouvelle tête, non pour mieux se mettre dans la peau de Maxim Bouchard mais pour les besoins du film français En Solitaire de Christophe Offenstein (directeur photo de Les petits mouchoirs) dans lequel elle a tourné en octobre aux côtés de François Cluzet et de Guillaume Canet.

«C'est une super belle aventure inspirée du Vendée Globe qui se déroule d'ailleurs en ce moment. Ce sont de véritables explorateurs et le risque est vraiment présent!», explique Karine Vanasse qui interprète une participante à cette course en solitaire à qui il arrive un accident. Elle sera secourue par le personnage de François Cluzet dont on suit la course.

La comédienne a également joué dans deux films indépendants cet automne, dont All The Wrong Reasons avec Cory Monteith de Glee à Halifax puis Buddha's Little Fingers en Allemagne.

«J'avais envie de renouer avec les films d'auteur. Dans All The Wrong Reasons, j'incarne une fille dont la soeur est décédée et qui est un peu en dépression», précise la comédienne. Elle espère poursuivre dès le printemps son aventure internationale qui s'avère prometteuse, puisque le magasine américain Backstage la classe en tête d'une liste de 30 vedettes montantes aux États-Unis.

Confidence

«Sur le tournage d'En solitaire, j'avais des scènes assez physiques et exigeantes. On a beaucoup tourné dans la cale du bateau et j'étais un peu malade entre les prises! Ça faisait longtemps que je n'avais été stressée comme ça pour un film. Il y a quelque chose d'impressionnant de partager l'affiche avec un acteur comme François Cluzet. Je ne pensais jamais avoir cette chance-là.»

Avec qui échangerais-tu ta carrière?

Meryl Streep ou Juliette Binoche, juste pour voir comment c'est de pouvoir rire comme elles. Quand elles rient à l'écran, ça éclate vraiment et je trouve qu'elles prennent des risques. Ce sont les deux actrices qui ont l'air le plus de s'amuser dans leur métier.

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce que tu fais aujourd'hui?

L'acteur français François Cluzet expliquait dans une entrevue qu'il était allé voir un spectacle et que l'acteur sur scène pleurait. Il s'est retourné à ce moment et il a vu les gens ébahis dans la salle. Il n'en revenait pas qu'on puisse montrer une telle vulnérabilité et que les gens applaudissent. Il y a quelque chose qui me rejoint là-dedans. Quand plus jeune j'ai fait Emporte-moi, j'ai compris qu'on pouvait tout ouvrir et que les gens risquaient de trouver ça touchant. C'est pour que ce contact et cet échange avec le public existent que je fais du cinéma et de la télévision.

Qu'est-ce qui te fait rire dans la vie?

Les jeux de mots vraiment poches et un sens de la répartie assez absurde. D'ailleurs, Guy Mongrain me faisait vraiment rire quand j'étais jeune! Chez les humoristes, j'aime beaucoup Pierre Légaré et Yvon Deschamps pour leur mélange d'humour, d'esprit et de sensibilité en même temps. Plus récemment, il y a aussi Sugar Sammy. C'est beau de voir qu'on peut avoir ce genre d'humour au Québec.

Avec qui rêves-tu de travailler?

Ça doit être incroyable de jouer pour Darren Aronofsky qui pousse vraiment ses acteurs à fond. C'est le genre de réalisateur qui voit au fond de toi jusqu'où tu peux aller et qui décide de t'y emmener. J'aimerais aussi retravailler avec Léa Pool, Denis Villeneuve, Francis Leclerc et Yves Simoneau.

Quel rôle aurais-tu aimé interpréter?

J'aurais aimé faire partie d'un groupe d'actrices comme celui dans The Hours ou bien tenir le rôle de Meryl Streap dans Kramer vs Kramer.