Kate Middleton, qui fête lundi ses 30 ans, a fait des débuts soigneusement chorégraphiés, sans faux-pas mais discrets, dans le sillage de l'héritier du trône britannique auquel elle est mariée depuis avril dernier.

Pour célébrer son anniversaire, son beau-frère Harry et sa soeur Pippa préparaient une soirée mémorable, croyait savoir la presse people. «Quel que soit le programme prévu, ce sera quelque chose de sobre et privé», ont déjà répliqué les services du couple princier.

De la roturière devenue duchesse de Cambridge, on connaît surtout le sourire éclatant et lisse qu'elle arbore à chacune de ses sorties publiques, et son élégance qui ont immédiatement fait d'elle une icône de la mode.

Neuf mois après son mariage de conte de fées avec le prince William, devant deux milliards de téléspectateurs, chacune de ses tenues continue d'alimenter la chronique et de doper les ventes des créateurs chez qui la femme la plus photographiée du pays s'habille.

Il faut dire que les amateurs de célébrités n'ont pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent.

Les magazines people ont beau scruter sa fine silhouette à la recherche de rondeurs prometteuses, Kate n'est toujours pas enceinte, et la pression risque de devenir écrasante si l'attente se prolonge.

«Exilée» depuis son mariage dans l'île d'Anglesey, au Pays de Galles, où William suit une formation de pilote de sauvetage de l'armée, Kate, de surcroît, se montre peu. «Elle marche sur la pointe des pieds vers son destin», soulignait dernièrement la BBC.

Elle a une quinzaine de sorties officielles à son actif dans le pays, ainsi qu'un déplacement au Canada et en Californie. Autant de sans-faute. Mais c'est peu comparé aux activités de la famille royale.

Si on ne la voit guère, on l'entend encore moins: Catherine, comme on l'appelle officiellement, s'abstient de faire des discours publics.

Ce qui ne l'empêche pas de jouir d'une extrême popularité dans l'opinion, séduite par cette jeune femme qui parle sans façon aux badauds rassemblés sur son passage.

Lorsqu'elle a rejoint cette année pour la première fois la famille royale à la messe de Noël, c'est elle qui, avec le prince William, tenait incontestablement la vedette.

Cette semaine, Kate a franchi une étape importante en devenant la marraine d'associations caritatives, comme le veut la tradition dans la famille royale, sans compter un bénévolat chez les scouts.

Mais elle ne s'est impliquée pour l'instant qu'auprès de quatre d'entre elles - la reine en patronne 600 - défendant des causes très consensuelles comme la protection de l'enfance. Une voie ouverte par Diana, la mère de William, devenue une figure emblématique de l'action humanitaire avant son décès accidentel il y a près de 15 ans.

«La princesse y gagne en terme d'image publique, un atout face au sentiment grandissant ces derniers mois que derrière la silhouette svelte et le sourire éclatant de la nouvelle recrue de la famille royale, se cache une personnalité plutôt terne», notait The Independent, connu pour ses penchants républicains.

En dehors de cette pique, Kate reste préservée des attaques des médias, prudents après les dérives dont Diana avait été victime.

Mais même si la monarchie veut éviter d'en faire une super-star, comme le fut la mère de William, «il va falloir qu'elle change de rythme», explique à l'AFP Robert Jobson, spécialiste de la famille royale et auteur du livre «William et Kate: une histoire d'amour».

«Il est important pour Kate d'être elle-même. Il n'est pas possible pour une princesse d'être seulement le produit d'une équipe de communication. Il faut prendre des risques. Il faut montrer sa vraie personnalité. Jusqu'à présent, elle n'a pas vraiment eu l'occasion de le faire».

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