L'enquête sur le décès en juillet dernier de la chanteuse britannique Amy Winehouse a conclu a à une «mort accidentelle», confirmant l'hypothèse d'un «stop and go», une absorption massive d'alcool après une période d'abstinence.

«Elle avait consommé une telle dose d'alcool, à hauteur de 416 mg par décilitre de sang, que la conséquence (....) a été sa mort soudaine et accidentelle», a jugé Suzanne Greenway, responsable de l'enquête.

Pareil taux d'alcoolémie correspond à cinq fois la limite déterminant une conduite en état d'ébriété.

Des témoins ont indiqué que la diva à la carrière météorique et qui a mis en musique ses problèmes d'addiction, n'avait pas bu une goutte d'alcool dans les trois semaines précédant sa mort, survenue à son domicile du nord de Londres le 22 juillet.

Elle «pouvait boire pendant deux ou trois semaines, puis arrêter pendant deux ou trois semaines, et c'est ce qu'il y a de pire», avait expliqué son père, Mitch Winehouse, dans diverses interviews consécutives au décès.

Selon cet ancien chauffeur de taxi devenu chanteur de jazz, la star filiforme aux yeux abondamment soulignés de mascara et à la voix rocailleuse se croyait éternelle. Aussi a-t-elle ignoré la mise en garde de son médecin sur le risque mortel posé par l'alternance de prise d'alcool et d'abstinence.

Le cadavre d'Amy Winehouse avait été découvert par un garde du corps qui l'a laissée seule dans sa chambre pendant cinq heures. Andrew Morris a indiqué avoir cru dans un premier temps que la rock-star de 27 ans était endormie. En procédant à une vérification ultérieure, il a constaté qu'elle n'avait pas bougé et a donné l'alerte.

Les premières analyses toxicologiques rendues publiques un mois après le décès avaient relevé la présence d'un taux d'alcoolémie élevé, sans établir s'il avait pour autant pu être fatal. Aucune trace de substances illégales n'avait été trouvée, confirmant les dires de la famille selon laquelle elle avait vaincu son addiction aux drogues.

A force de volonté. L'intéressée avait elle même évoqué en 2006 son refus de toute cure de désintoxication médicalisée dans son tube Rehab qui a contribué à sa notoriété mondiale. «Ils ont essayé de m'envoyer en cure de désintox', j'ai dit non, non, non», martèle le refrain de son plus grand succès.

Mitch Winehouse a cependant récemment fait part de son intention de créer une fondation au nom de sa fille, en vue d'aider les personnes droguées ou alcooliques à combattre leur addiction.

La chanteuse aux accents blues a remporté cinq récompenses aux prestigieux Grammy Awards américains.

Depuis sa disparition, «Back to Black», son deuxième et dernier album, a battu tous les records de ventes pour le 21e siècle.