Le chanteur franco-espagnol Manu Chao pourrait être expulsé par le gouvernement mexicain pour avoir qualifié de «terrorisme d'État» une violente opération policière menée en 2006 dans la banlieue de Mexico.

Une source gouvernementale mexicaine a confirmé à l'agence Associated Press que des recherches étaient effectuées sur ce qu'il a dit et dans quel contexte mais qu'aucune procédure n'avait été lancée.

Également militant altermondialiste, Manu Chao, qui rencontre un succès international avec des albums comme Clandestino, a évoqué un «terrorisme d'État» au sujet de l'affaire d'Atenco. En mai 2006, à la suite d'accrochages violents entre les forces de l'ordre et des vendeurs de fleurs à la sauvette à San Salvador Atenco, la police a investi le village. Les affrontements ont donné lieu des deux côtés à des brutalités qui ont choqué l'opinion publique. Environ 200 personnes ont été arrêtées, et 23 femmes ont subi des agressions sexuelles.

Mais les propos de Manu Chao pourraient relever de l'article 33 de la Constitution mexicaine qui interdit aux étrangers de s'immiscer dans les affaires politiques intérieures du pays et que le gouvernement peut expulser tout contrevenant immédiatement et sans jugement.

Manu Chao se trouvait au Mexique pour participer au Festival international de cinéma de Guadalajara. Ni le chanteur ni les organisateurs de la manifestation n'ont pu être joints.