King Dave en anglais, une nouvelle pièce de Steve Galluccio et une audacieuse production documentaire de Laurence Dauphinais qui explore la fracture entre les théâtres anglophone et francophone de Montréal constituent l’essentiel de la prochaine saison du Centaur.

« Cette saison est une lettre d’amour aux artistes montréalais qui ont persévéré à travers la pandémie et au public qui est resté avec nous tout au long, a dit Eda Holmes, directrice générale et artistique du Centaur, dans un communiqué. Nous avons besoin de nous réunir de nouveau autour d’histoires qui célèbrent notre communauté et notre cause commune en tant qu’êtres humains. »

La saison de l’institution du Vieux-Montréal débute le 11 octobre avec Cyclorama, en collaboration avec le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. Ce projet de la créatrice multidisciplinaire Laurence Dauphinais (SIRI) s’intéresse à la fracture entre les univers théâtraux francophone et anglophone de Montréal. « Depuis ma graduation, j’ai travaillé dans le milieu francophone as well as with anglophones, pis j’ai réalisé que les deux communautés practically knew nothing about each other », expose-t-elle. Les choses n’en resteront pas là.

Après une pièce de Hannah Moscovitch qui s’intéresse au mouvement #metoo dans les cercles universitaires (Sexual Misconduct Of the Middle Class), Steve Galluccio offrira At the Beginning Of Time. Décrite comme l’œuvre « la plus personnelle » du dramaturge italo-montréalais depuis Mambo Italiano, la pièce s’intéresse à un homme gai dans la cinquantaine qui est forcé de se réinventer alors qu’il croyait que sa vie allait comme sur des roulettes.

King Dave d’Alexandre Goyette, qui a finalement été reprise chez Duceppe et a effectué une tournée québécoise, sera quant à elle présentée dans une adaptation anglaise au printemps 2023. Patrick Emmanuel Abellard, qui porte ce solo depuis le printemps 2021, reprendra le rôle créé par l’auteur en 2005.

En guise de finale, le Centaur présente, en mai 2023, Little Willy, création de l’épatant marionnettiste Ronnie Burkett. Il revisite Roméo et Juliette de Shakespeare à la manière du Daisy Theatre, cabaret qu’il a inventé, et promet une ouverture mémorable : un striptease de marionnette ! Burkett est l’auteur d’une foule de productions audacieuses qui ont parfois abordé des thèmes délicats comme la censure et le nazisme.

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