(Pour sa reprise en septembre, le Trident, à Québec, se décloisonnera dans quatre lieux du Grand Théâtre et présentera en simultané quatre spectacles solos, dont une nouvelle production de La Sagouine. La directrice artistique, Anne-Marie Olivier, commente sa saison spéciale à La Presse. ) Pour souligner le 50e anniversaire de la fondation du Trident, en 2021, Anne-Marie Olivier travaillait depuis trois ans à bâtir une programmation riche et festive, constituée de productions événementielles, et portée par de grosses distributions d’une dizaine d’acteurs et plus. Elle a bien sûr dû refaire son plan.

Tous ces projets sont reportés pour l’instant, alors que la direction du théâtre à Québec suit l’évolution de la pandémie, en souhaitant aller de l’avant à l’hiver, en suivant les recommandations de la Santé publique, avec des jauges réduites à 100 personnes et moins. D’ici là, la directrice artistique du Trident lance une saison d’automne revue et corrigée, avec quatre spectacles solos en un acte qui durent 75 minutes ou moins.

À la salle Octave-Crémazie, Patrick Ouellet met en scène La Sagouine, classique d’Antonine Maillet, qui aura aussi 50 ans en 2021. Lorraine Côté joue le rôle-titre.

J’ai toujours adoré ce texte. Selon moi, c’est une œuvre qui nous aide à vivre. Il a été défendu plus de 2000 fois par Viola Léger. Et je crois que c’est la première fois que le personnage de la Sagouine sera incarné sur scène par une autre interprète que Viola Léger.

Anne-Marie Olivier, directrice artistique

À l’extérieur, dans la cour du Conservatoire de musique de Québec, on pourra voir la pièce d’Annick Lefebvre Les barbelés, mise en scène par Amélie Bergeron, avec la comédienne Mélissa Merlo. « Une proposition puissante orchestrée par trois voix féminines très fortes au Québec », assure la directrice, qui veut faire de la place aux jeunes créateurs dans son théâtre.

Pour cette première partie de programmation automnale, le Trident présentera deux spectacles à 18 h 30. D’abord, Exercices de style, de Raymond Queneau, mis en scène par Marie-Josée Bastien et interprété par Jonathan Gagnon, devant un public de 70 personnes, qui seront assises sur la scène du théâtre. « L’œuvre de Queneau est ludique et rafraîchissante, dit Mme Olivier. L’époque actuelle est assez heavy, on a aussi besoin de légèreté. »

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Dans la cour intérieure du Conservatoire de musique de Québec, on pourra voir la pièce d’Annick Lefebvre Les barbelés, mise en scène par Amélie Bergeron, avec la comédienne Mélissa Merlo.

Finalement, dans la salle de répétition du Trident, la création au théâtre de Ce qu’on respire sur Tatouine, l’adaptation du metteur en scène Olivier Arteau du livre éponyme du poète et romancier Jean-Christophe Réhel. (Notons que Ce qu’on respire sur Tatouine sera aussi adapté au cinéma.) Le comédien Marc-Antoine Marceau défendra le personnage alter ego de l’auteur.

J’ai adoré le roman de Jean-Christophe Réhel. C’est un récit à la fois drôle, touchant et plein de fantaisie. Une ode à l’imagination. À la lecture, je ne voulais pas que ce livre finisse.

Anne-Marie Olivier, directrice artistique

Le Trident, la plus importante compagnie de théâtre ancrée à Québec, prévoit aussi d’autres choix de diffusion et a annoncé de nouveaux titres en novembre. Les quatre spectacles au tarif unique de 25,00 $ seront à l’affiche du 22 septembre au 18 octobre. Les billets seront mis en vente en ligne et par téléphone, le 19 août à midi.

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