Hell on Wheels se situe au croisement de Deadwood et de Jonah Hex - la série de bandes dessinées, pas le film... Ou le film, s'il avait été réussi. Deadwood pour le portrait sans complaisance, dur, boueux, sans (trop de) foi ni loi d'un Ouest encore sauvage; Jonah Hex pour les personnages parfois «bédéesques» dans leur façon d'être et, aussi, d'être filmés. C'est particulièrement vrai pour Cullen Bohannon, un antihéros qu'Anson Mount incarne avec brio.

Cette première saison (10 épisodes, en anglais) suit son arrivée à Hell on Wheels - c'est le petit nom (disons...) de la «ville» mobile qui accompagne les hommes travaillant à la construction de la première ligne de chemin de fer transcontinentale. On trouve là, sous des tentes, les «chambres» des travailleurs, le «saloon», des «magasins» fournissant matériel et nourriture, une «église», un «bordel», etc.

Nous sommes en 1865, les blessures de la guerre de Sécession sont loin d'être cicatrisées. Celles de Bohannon saignent encore. Ancien soldat confédéré, il est sur la piste de ceux qui ont tué sa femme et son enfant. Pour les éliminer. Sa tâche est en voie d'être accomplie. Il lui reste à abattre un homme, et sa traque le mène aux abords du chantier... sur lequel il est engagé comme contremaître.

Il se fera là alliés et ennemis. Rustre, vaguement alcoolo, il sera coincé dans le jeu des classes sociales, puisque se trouvent sur place un représentant de la compagnie de chemins de fer et la jolie veuve d'un cartographe tué par des Cheyennes. Lui, le sudiste, devra aussi naviguer avec une diplomatie qu'il ne possède pas dans les tempêtes causées par les frictions entre Blancs et Noirs, et se fera un allié improbable en la personne d'un ancien esclave (Common).

Violente et dure, mettant en scène des personnages bourrés de défauts mais attachants, Hell on Wheels mêle l'Histoire à une histoire menée au triple galop.

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HELL ON WhEELS 1. CRÉÉE PAR JOE ET TONY GAYTON. AVEC ANSON MOUNT, COLM MEANEY, COMMON, DOMINIQUE McELLIGOTT.