Un homme ouvre les yeux. Il est à l'hôpital. Il appelle. Personne ne répond. Il se lève. Découvre que quelque chose ne va pas. Ne va pas du tout. Rapidement, il se rend compte - et les spectateurs avec lui - que la fin du monde a eu lieu pendant qu'il était inconscient. L'humanité, pour une raison quelconque, n'est plus. La plupart des hommes et des femmes sont devenus des zombies.

Cela rappelle le début de 28 Days Later. C'est celui de The Walking Dead, la transposition à l'écran des comic books de Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard. À la barre du projet, le réalisateur Frank Darabont, à qui l'on doit plusieurs des adaptations les plus réussies des écrits de Stephen King.

L'action - et il y en a! - se déroule à Atlanta et dans un «camp de réfugiés» situé à quelques kilomètres de la ville. Les survivants luttent contre les morts-vivants, lesquels ont été conçus dans l'esprit des premiers zombies vus à l'écran - ceux de Night of the Living Dead plus que ceux de Resident Evil, quoi. Ils se déplacent lentement, maladroitement, mais avec un entêtement aussi bête que féroce.

Bien sûr, les effets spéciaux et le gore sont de la partie. Certaines «rencontres» sont, en ce sens, assez mémorables. Mais elles ne sont pas le seul intérêt de cette première saison (six épisodes en anglais avec sous-titres anglais): l'accent est aussi mis sur la dynamique entre les survivants.

Triangle amoureux, violence conjugale, bêtise humaine, liens fraternels, luttes de pouvoir, sacrifices et trahisons, tout cela est installé, exploré. Et soudain, au moment où ils commencent à manquer, les zombies reviennent pour secouer l'ensemble.

Ajoutons à cela une réalisation impeccable, une distribution solide, la découverte, en toute fin de route, du pourquoi et du comment de cette apocalypse, le cliffhanger saisissant, des entrevues éclairantes fournies en supplément - et le prix à payer pour ce coffret (plus de 30$ pour six épisodes) passera un peu mieux.

THE WALKING DEAD 1

CRÉÉE PAR FRANK DARABONT. AVEC ANDREW LINCOLN.