Radio-Canada se défendra au moment venu devant les tribunaux. C’est la réponse de la société d’État à la poursuite intentée contre elle par l’ancienne cheffe d’antenne du Téléjournal week-end, Pascale Nadeau.

Dans un courriel acheminé à La Presse, Marc Pichette, premier directeur, Promotion et Relations publiques de Radio-Canada, indique que la direction a « bien pris connaissance de la poursuite déposée à la Cour supérieure, qui s’ajoute aux autres procédures déjà entreprises par Madame Nadeau ».

C’est donc par la voie des tribunaux que Radio-Canada entend régler le différend qui l’oppose à Pascale Nadeau. Selon la poursuite déposée à la Cour supérieure, Mme Nadeau réclame d’abord la somme de 250 000 $ au diffuseur public en réparation des dommages moraux causés selon elle par la conduite « abusive, illégale et fautive » de la société d’État en lien avec son départ à la retraite, en août 2021.

Elle réclame également des dommages-intérêts punitifs d’une somme de 100 000 $ pour « les atteintes illicites et intentionnelles portées à ses droits fondamentaux de sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation ».

Dans une entrevue accordée en août 2021 à notre collègue Richard Therrien, du Soleil, Pascale Nadeau révélait ce qu’elle considérait comme étant les vraies raisons de son départ. Elle affirmait notamment avoir été suspendue sans salaire pour une période d’un mois en février 2021, après une plainte de la part d’un employé pour des propos qu’elle aurait tenus sur le plateau du Téléjournal. Il était question ici d’une dénonciation anonyme à l’égard de la cheffe d’antenne, faite par une tierce personne au nom d’autres personnes.

La directrice de l’information de Radio-Canada, Luce Julien, a toujours nié que le départ à la retraite était un congédiement déguisé, comme l’affirmait Mme Nadeau dans l’entrevue au Soleil.