Laurence Lebœuf a pu jouer en français dans Transplant. La comédienne a tourné ces séquences avec Mylène Mackay, qui incarne sa sœur dans la deuxième saison du drame médical de CTV, qui atterrit aux États-Unis dimanche soir sur NBC.

Laurence Lebœuf était ravie de pouvoir exprimer la québécitude de Magalie Leblanc, alias Mags, son personnage de médecin aux urgences du York Memorial Hospital de Toronto.

« Magalie est québécoise, mais c’est quelque chose qu’on n’a pas vraiment exploité la première saison, soulève l’actrice en entrevue Zoom. On n’a pas mis l’accent là-dessus. Alors, échanger en français avec Mylène, c’était vraiment le fun. »

L’intégration du français s’inscrit dans l’esprit de Transplant, une série qui promeut la diversité. L’action est d’ailleurs largement articulée autour du personnage de Bashir Hamed (Hamza Haq), un réfugié syrien qui parvient à poursuivre sa carrière en médecine au Canada. Dans plusieurs épisodes, on peut l’entendre parler sa langue maternelle, l’arabe.

Ça reflète ce qu’est le Canada. Dans la série, on a l’accent arabe de Bash, on a mon accent québécois, on a l’accent écossais de John Hannah… Il y a toute cette diversité. Le Canada, c’est ça. Je trouve ça riche.

Laurence Lebœuf

Bien entendu, les téléspectateurs qui suivront Transplanté, la version doublée en français de Transplant sur Noovo, n’auront pas l’occasion d’entendre ces différentes tonalités. Ils remarqueront toutefois la présence de plusieurs acteurs québécois au générique, dont Ayisha Issa (Unité 9) et Charlotte Legault (District 31), qui reprennent les rôles qu’elles tenaient en 2020. Cette suite compte également sur l’apport de Juliette Gosselin (L’échappée, Fragile) au premier épisode, et de Sophie Nélisse (Yellowjackets, Demain des hommes) au deuxième.

PHOTO YAN TURCOTTE, FOURNIE PAR CTV

La distribution de Transplant

Quant à Laurence Lebœuf, sa Mags refuse de ralentir le rythme et s’implique – plus que jamais – auprès des patients qu’elle traite. « Comme Hermione Granger dans Harry Potter, c’est la première de classe, c’est celle qui connaît tout, qui veut tout faire, résume la comédienne. L’hôpital, c’est son chum. »

Parlant d’histoire d’amour, peut-on espérer voir des rapprochements entre Mags et Bash au cours des nouveaux épisodes ? La première saison s’était terminée d’une manière qui laissait entrevoir la naissance d’une idylle… jusqu’à ce qu’une mystérieuse femme appartenant au passé de Bash surgisse de nulle part, quelques secondes avant l’apparition du générique final.

Tenue au silence, Laurence Lebœuf accueille notre question en souriant. « C’est clair que [Mags et Bash] se plaisent, mais c’est un très long processus. Il a des trucs à gérer, et elle n’est pas super habile socialement… »

Une longue attente

Produite par Sphère Média (Cerebrum, Les honorables) et tournée à Montréal, Transplant n’a repris l’antenne qu’en janvier dernier au Canada anglais, près de deux ans après l’avoir quittée. En raison d’une certaine pandémie mondiale, ses tournages ont souvent été reportés.

Malgré le temps qui s’était écoulé, Laurence Lebœuf affirme avoir retrouvé sa Mags sans grande difficulté. S’adapter aux conditions de tournage coronavirales s’est toutefois avéré plus compliqué.

« Ça faisait deux mois qu’on tournait et j’avais l’impression d’être encore fragile, de chercher mes repères, de chercher un sentiment de confiance… »

C’est dur de créer une dynamique de groupe quand tout le monde porte un masque, quand on n’a pas le droit d’aller manger ensemble, d’être plus longtemps que 15 minutes à moins d’un mètre ou d’être ensemble à l’extérieur du plateau.

Laurence Lebœuf

Laurence Lebœuf croit qu’elle sera beaucoup moins désorientée lorsqu’elle commencera à tourner la troisième saison dans quelques semaines. Suivie par 1 100 000 téléspectateurs sur CTV et distribuée au Royaume-Uni, en Australie, en Espagne, en Allemagne ainsi qu’aux Pays-Bas, la série vient effectivement d’obtenir un renouvellement hâtif de CTV.

« On est tous triples vaccinés. Les règles vont avoir changé un peu. C’est encourageant », souligne la comédienne.

Autre bonne nouvelle concernant Transplant : la série a décroché neuf nominations aux Prix Écrans canadiens, dont une mention pour Laurence Lebœuf comme meilleure actrice. « Je suis vraiment flattée, déclare celle qui connaîtra le résultat du vote en avril. C’est le fun quand tes pairs te disent : « On voit ce que tu fais, et c’est bien. » Ça s’annonce très festif comme ambiance de tournage pour commencer la saison 3 ! »

Une belle tornade

Laurence Lebœuf est également très enthousiaste par rapport à l’entente qu’elle a récemment signée avec Gordon Gilbertson et Michael Borden, de l’agence américaine de gérance Gilbertson Entertainment. La comédienne parle d’un match parfait avec l’entreprise californienne, qui respecte sa nouvelle vision du métier.

« C’est une belle tornade, souligne-t-elle. Ce sont eux qui sont venus vers moi. Et plusieurs fois. On a discuté. J’ai été claire sur qui j’étais, et surtout, sur ce que je n’étais pas prête à faire. Je n’ai pas envie de déménager à Los Angeles. Je ne suis plus là-dedans. Je ne veux pas m’étourdir en passant un million d’auditions. Ils m’ont entendue, et ils ont fait : « OK. Let’s go ! » Je suis très contente. Ils apportent une dynamique positive. C’est super encourageant. »

Laurence Lebœuf continue d’être représentée par K. L. Benzakein Talent, une firme située à Montréal. Gilbertson Entertainment vient bonifier son équipe. À 36 ans, celle qui mène une carrière d’actrice depuis un quart de siècle n’a plus les mêmes ambitions qu’avant.

« Je ne veux plus ce que je voulais quand j’étais plus jeune. Je me suis beaucoup cherchée. Et c’est très correct. Aujourd’hui, je m’assume plus. Je suis capable de mieux dire les choses. »

Noovo présente la deuxième saison de Transplanté à partir du mardi 8 mars à 20 h. Tous les épisodes seront déposés sur Crave le 29 mars.