Radio-Canada a écarté des ondes son analyste de surf des neiges, Max Hénault, à la suite de remarques déplacées qu’il a faites sur deux planchistes d’origine asiatique. Hénault, 42 ans, a été remplacé mardi soir par Alexis Caron-Côté, qui avait officié aux Jeux olympiques de PyeongChang en 2018.

Dimanche, quand l’athlète Takeru Otsuka a raté une manœuvre en slopestyle masculin, l’analyste Max Hénault s’est exclamé, avec enthousiasme : « Un peu trop de dumplings ? »  Max Hénault, qui est l’entraîneur des olympiens Maxence Parrot, Seb Toutant et Laurie Blouin, a ensuite prononcé plusieurs fois le nom de Takeru Otsuka en imitant un accent japonais.

À propos du planchiste Su Yiming, 17 ans, médaillé d’argent derrière Maxence Parrot, Max Hénault a lancé : « Wow, le petit Chinois qui est tellement impressionnant, nouveau sur la scène internationale, en plus. »

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L'analyste et commentateur Max Hénault

Joint mardi soir par La Presse, Max Hénault a offert ses excuses. « Je suis un gars qui est de bonne humeur dans la vie, j’aime le monde, j’ai beaucoup d’énergie, je peux parfois faire de mauvaises blagues. Je ne sais pas pourquoi j’ai parlé de dumplings. On était en direct, ça allait vite. Ce n’est pas mon métier dans la vie. C’était une petite joke, qui n’avait pas lieu d’être, je n’avais pas d’arrière-pensée. On fait tous des erreurs », explique Max Hénault en entrevue téléphonique.

« Le racisme, ça ne me passe pas par la tête »

En ce qui a trait à son imitation d’accent japonais, Max Hénault, qui a également commenté les X Games sur les ondes de RDS, réplique : « C’est la façon japonaise de prononcer Takeru Otsuka, ce n’était vraiment pas pour rire de lui », dit-il.

À propos du « petit Chinois » Su Yiming, Max Hénault se défend d’être raciste.

« Je m’en excuse auprès des téléspectateurs. Ce n’était nullement dans le but d’être négatif envers l’athlète. Su Yiming est vraiment petit et en snow, c’est un avantage d’être petit. Plus tu es grand, plus tu risques de te blesser. J’entraîne plein de jeunes, je les appelle mes petits rippers, mes petits boys. Le racisme, ça ne me passe pas par la tête. J’ai voyagé partout dans le monde, je ne regarde pas les nouvelles », soutient Max Hénault.

Ce dernier ne sait pas si Radio-Canada sollicitera de nouveau ses services. « Il y avait des anglicismes dans mes paroles et les patrons m’avaient averti au début de ne pas trop en faire. Et oui, je me suis emballé. Ce sont mes amis que je voyais à l’écran », rappelle Max Hénault.

Du côté de Radio-Canada, le porte-parole Marc Pichette soutient que « l’épreuve de slopestyle en planche à neige ayant eu lieu, son contrat comme analyste est terminé ».