Une autre journée, une autre obsession, un autre vortex de recherches sur Google. Il ne s’agit pas ici d’une passion soudaine pour le yoga chèvre ou une théorie relationnelle de Louise Sigouin, mais bien de Shadow and Bone : La saga Grisha, la série la plus populaire sur Netflix à l’heure actuelle.

Si vous cherchez une émission d’évasion, peuplée de magiciens, de créatures monstrueuses, de romances tortueuses, de costumes élaborés et d’effets spéciaux réussis, allez-y. Shadow and Bone compte huit épisodes d’une heure, en français et en anglais, qui vous feront oublier vos tracas du quotidien comme la chanson Le monde est chill, tirée de la série Chaos prévue à TVA cet automne.

Au départ, ce Game of Thrones des pauvres – mes préjugés – me tentait autant que de porter une casquette à l’envers devant Brigitte de Si on s’aimait. Ce monde fantastique paraissait hyper hermétique pour ceux qui n’ont pas lu les populaires livres de Leigh Bardugo, dont la série de Netflix dérive.

PHOTO ATTILA SZVACSEK, FOURNIE PAR NETFLIX

Jessie Mei Li et Ben Barnes dans les rôles d’Alina Starkov et du général Kirigan dans la série Shadow and Bone

Au premier épisode, c’est effectivement confus. Les personnages se ressemblent tous, comme dans Game of Thrones, et l’explication de l’univers dans lequel ils évoluent reste nébuleuse. Après le troisième, ça se corrige et on embarque à fond dans l’histoire qui se déroule à Ravka, un royaume fictif qui ressemble à la Russie des tsars.

Un épais brouillard maléfique (le Fold, dans la version anglaise) scinde le pays en deux. Cette barrière des ténèbres, plongée dans l’obscurité la plus totale, grouille de bibittes carnassières. Peu de gens réussissent à le traverser sans être dévorés vivants.

Qui réussira à détruire cet endroit infernal et y ramener la lumière ? Tous les espoirs reposent sur Alina Starkov (Jessie Mei Li), une jeune orpheline qui travaille comme cartographe dans la première armée de Ravka.

Il faut maintenant savoir ceci. Dans Shadow and Bone, le monde se divise en deux castes : les personnes ordinaires — comme l’héroïne Alina — et les membres de l’élite des Grisha, qui portent de longs manteaux colorés.

Les Grisha possèdent des superpouvoirs qui leur permettent de manipuler le feu, l’eau, le vent, des organes vitaux ou même de guérir des blessés. Ils forment une deuxième armée encore plus puissante que la première, que dirige le général Kirigan (Ben Barnes), alias l’invocateur de l’ombre, ouh !

OK, oui, ça sonne quétaine, tout ça. Mais n’abandonnez pas. Poursuivons la quête. Tous les gamins de Ravka passent un test pour déterminer s’ils détiennent des habiletés de Grisha. Le jour du fameux examen, Alina le sabote volontairement pour ne pas être séparée de son meilleur ami d’enfance, Malyen Oretsev (Archie Renaux).

Vous devinez la suite. Lors d’une mission périlleuse, Alina sauve son copain Malyen de la mort en déployant une magie aveuglante dont elle-même ignorait l’existence. Aline se révèle alors être une invocatrice de lumière, une espèce ultra-rare. Le général Kirigan, beau bonhomme ratoureux, convoque alors la naïve Alina à son palais pour un camp d’entraînement intensif.

L’influence de Game of Thrones, sans l’inceste, est indéniable ici. Shadow and Bone a également un côté romantico-savonneux à la Outlander (ou à la Bridgerton) très présent dans les premiers épisodes, qui s’estompe à mi-parcours.

Pendant huit heures, la série nous balade à Ketterdam, une ville portuaire cosmopolite qui héberge des bars et des bordels. Nous y rencontrons la bande de Kaz, Jesper et Inej, en mission pour capturer Alina, la personne la plus recherchée du royaume. Rappelez-vous : Alina est la seule à pouvoir faire jaillir la lumière de ses mains. Ça vaut tout l’or des hommes.

Shadow and Bone visite aussi Fjerda, l’équivalent de la Scandinavie, la mère patrie du plus grand chasseur de Grisha, que l’on considère là-bas comme des sorcières mal intentionnées.

Oui, cela fait beaucoup de mots inventés à assimiler. Mais une fois que le sort a été jeté, on est envoûté pour le reste de la saison. Et on se met à googler frénétiquement tous les nouveaux termes qui sortent de la bouche des personnages. Bonne chance.

Pas d’effet Maripier

La présence de Maripier Morin à Tout le monde en parle n’a pas tant dopé les cotes d’écoute du grand plateau de Radio-Canada. L’audience totale du talk-show a été évaluée à 1 044 000 téléspectateurs, soit un demi-million de moins que la finale de Star Académie à TVA, vue par 1 520 000 fans.

La première demi-heure de Tout le monde en parle, celle où Maripier Morin a accordé sa première entrevue télévisée, a été regardée par 1 066 000 curieux. Entre 20 h 30 et 21 h, Guy A. Lepage et Anaïs Favron ont été vus par 1 103 000 adeptes. Bref, l’effet Maripier ne s’est pas manifesté aussi fort que prévu.

Le magazine Vlog (854 000) a été au troisième rang des émissions les plus populaires de dimanche, suivi du TVA Nouvelles de 18 h (793 000) et de Découverte (619 000). Fascinant !