Ceux qui espéraient les trépidantes scènes d’action typiques des films de l’univers cinématique Marvel (MCU) dans la série WandaVision seront heureux d’apprendre que The Falcon and the Winter Soldier démarre avec force à ce chapitre. On promet également une bonne dose d’humour, alors que les créateurs se sont inspirés de comédies policières cultes.

« Ce qu’on aime du genre buddy cop est l’étendue du spectre tonal qu’il permet, indique le scénariste en chef Malcom Spellman [Empire]. Ça peut être grinçant comme 48 Hrs. ou comique comme Rush Hour. Ou entre les deux, tels Lethal Weapon et Bad Boys. Ça nous a permis d’aborder des enjeux sérieux ainsi que des choses très “marvelliennes”. »

Anthony Mackie et Sebastian Stan, qui reprennent respectivement leurs rôles de Sam Wilson/Falcon et Bucky Barnes/Winter Soldier, semblaient destinés à former un duo du type « bon cop, bad cop ». « On ne peut trouver deux personnes plus opposées que Sebastian et moi, mais il y a un respect et une appréciation mutuels, affirme Anthony Mackie. On se permet, l’un et l’autre, d’être la meilleure version de soi et on se corrige, l’un et l’autre, lorsqu’on ne l’est pas. »

PHOTO FOURNIE PAR DISNEY+

La série de six épisodes commence environ six mois après les évènements d’Avengers : Endgame. Captain America n’est donc pas de l’aventure.

Lors de la rencontre de presse à laquelle nous avons assisté, les deux acteurs, qui possèdent de toute évidence une belle camaraderie, se lançaient constamment des pointes amicales. Il est clair que The Falcon and the Winter Soldier (TFATWS) exploitera cette chimie à l’écran et que l’histoire reposera principalement sur la relation entre les deux hommes à la suite du départ de leur ami commun Steve Rogers, alias Captain America. Toutefois, dans le premier épisode vu par La Presse, Sam et Bucky ne partagent pas une seule fois l’écran.

Six mois après Endgame

La série de six épisodes commence environ six mois après les évènements d’Avengers : Endgame, donc après le Blip. Ainsi, la moitié des êtres vivants de l’univers que Thanos avait fait disparaître pendant cinq ans grâce au pouvoir des Pierres d’infini est de retour. Alors que WandaVision se concentrait uniquement sur la nouvelle réalité d’une poignée de personnes, TFATWS permettra de voir comment les humains réapprennent à vivre ensemble dans un monde encore assez chaotique.

La Terre entière se retrouve dans une même conjoncture, ce qui est similaire à ce que nous vivons en ce moment. Tout découle de ça. Les vilains se manifestent en réponse à cette situation. Et les héros aussi.

Malcom Spellman, scénariste en chef de The Falcon and the Winter Soldier

Parmi ceux-ci, Sharon Carter, qui sera de nouveau incarnée par la Canadienne Emily VanCamp, et John Walker (Wyatt Russell), alias U.S. Agent, apparent successeur de Captain America. Chez les méchants, Zemo (Daniel Brülh), que l’on a vu dans Civil War, est de retour avec une cagoule mauve, tout comme Georges Batroc, qui permet à Georges St-Pierre (GSP) de poursuivre sa transition de l’octogone à Hollywood.

En effet, le Québécois a révélé dans une entrevue récente qu’il souhaite devenir acteur à temps plein. La réalisatrice de TFATWS, Kari Skogland (The Handmaid’s Tale, Vikings), n’a que de bons mots pour l’ancien combattant. « Ce fut un plaisir de travailler avec GSP. Sa performance est fantastique et c’est agréable de le voir à l’écran. »

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GSP fait d’ailleurs partie de l’impressionnante scène d’ouverture mentionnée plus haut. Celle-ci se déroule en altitude et n’a rien à envier aux films à grand budget. « Je tourne de l’action depuis le début de ma carrière, alors je suis à l’aise dans le genre, mais balancer des gens hors d’un avion et les faire planer en combinaison d’écureuil volant, je n’étais jamais allée jusque-là », admet Kari Skogland.

« Un film de six heures »

Le président des studios Marvel, Kevin Feige, rappelle que TFATWS devait être la première série du MCU diffusée sur Disney+, mais la pandémie en a décidé autrement. « Nous voulions prouver aux spectateurs et à nous-mêmes que ce n’est pas parce que c’est à la télévision que ça ne peut pas être aussi gros qu’un film. »

Kari Skogland estime qu’il s’agit en fait d’« un film de six heures coupé en morceaux ».

Cela nous permet de passer plus de temps avec les personnages. Je voulais qu’on se sente près d’eux autant dans les scènes d’action, qui comprennent des plans rapprochés de style GoPro, que dans les moments plus intimes, comme lorsque Bucky rencontre la psychiatre. Je l’ai filmé de près pour qu’on ait l’impression d’être dans sa tête.

Kari Skogland, réalisatrice de The Falcon and the Winter Soldier

Le trouble de stress post-traumatique, les écarts socioéconomiques et les frontières géopolitiques sont certains des thèmes abordés dans la série. À l’instar de WandaVision, TFATWS permettra surtout de se familiariser avec des personnages moins connus du MCU et de mettre la table pour les autres séries et films à venir. « Nous sommes à un point où l’on veut que le public connaisse mieux ces personnages… puisque Kevin Feige a tué Ironman », blague Anthony Mackie.

Le premier épisode sera offert sur Disney+le 19 mars.