Comment qualifierait-on la haute trahison de la patronne Camille Felton à l’égard du pauvre Kevin Lapierre dans Big Brother Célébrités ? Une manœuvre audacieuse, totalement insensée ou un mélange de ces deux réponses ?

En jetant Kevin sous les roues de l’autobus, une semaine après que celui-ci l’a sauvée d’une élimination assurée, Camille a fait trembler les colonnes en plâtre du manoir de L’Île-Bizard. L’actrice de 21 ans a fait le geste le plus risqué — et le plus électrocutant — de l’histoire récente de la téléréalité québécoise, en excluant le voyage désastreux de XOXO à Hawaii.

Oui, c’est dans l’ADN du jeu de Big Brother de mentir et de magouiller. Mais de voir un concurrent se faire enfoncer un poignard dans le dos comme ça, et avec autant d’assurance, c’est hyper rare. À Occupation double, les célibataires se retiennent d’atomiser leurs colocataires, car le grand prix final est attribué par un vote du public, à qui il ne faut pas déplaire.

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Kevin Lapierre a été aveuglé par la volte-face aussi cruelle qu’inattendue de Camille Felton à Big Brother Célébrités.

Pas à Big Brother Célébrités. C’est un jury d’évincés qui attribue le gros lot. Et peut-être que le plan hasardeux de Camille, membre de l’alliance du groupe de « un », lui vaudra le respect des anciens. En matière de déloyauté, Camille n’est ni mieux ni pire que Kim Clavel ou François Lambert, qui a manipulé tout ce qui bouge, y compris la poivrière géante, dans les deux derniers mois. L’approche de Camille a simplement été plus frontale, ce qui a ébranlé les autres joueurs.

Et pauvre Kevin, seigneur. Le pro des téléréalités faisait pitié à regarder, en pleurs dans le confessionnal, aveuglé par la volte-face aussi cruelle qu’inattendue de Camille, qui lui avait juré de se rendre jusqu’au bout avec lui.

Pendant que Kevin se liquéfiait, Camille et la boxeuse Kim exécutaient une petite danse de la victoire, ce qui a ajouté l’insulte à l’injure. Kim a également félicité Camille d’avoir eu des couilles plus grosses que la tête de Claude Bégin. Limite commentaire de mononcle ici.

Pauvre Kevin, vraiment. Humilié une deuxième fois par une Camille dans une téléréalité, la malédiction du prénom frappe encore.

À l’époque d’Occupation double : Afrique du Sud, Kevin avait flanché pour la rousse Camille Dufresne, qui l’avait manipulé avant de le sacrer aux vidanges pour partir avec son meilleur ami Louis.

Ç’aurait été génial si Kevin avait remporté l’épreuve de la rédemption dimanche soir. Il aurait pu revenir triomphant et se venger de la duperie qu’il a subie. Mais non. Les revirements hollywoodiens ont des limites.

Des cinq finalistes, c’est Jean-Thomas Jobin qui joue le mieux, avec le plus de finesse et d’acuité. Il observe, ne se salit jamais les mains et ne déploie pas de tactiques controversées, qui explosent partout comme des vêtements dans le « walk-in ».

Règle de trois à Star Ac

Lors de la première soirée d’éviction à Star Académie, Shayan Heidari a été le troisième candidat en danger à chanter. Il a été sauvé par le public.

La semaine suivante, Zara Sargsyan a été la troisième candidate en danger à chanter. Elle a été sauvée par le public.

La semaine dernière, Guillaume Lafond a été le troisième candidat en danger à chanter. Il a été sauvé par le public.

Dimanche soir, Lunou Zucchini a été la troisième candidate en danger à chanter. Vous connaissez la suite. Elle a été sauvée par le public.

Le chiffre trois porte chance à Star Académie. Son taux de réussite, jusqu’à présent, est de 100 %. Pour gagner, il faut passer en troisième.

La production du télé-crochet de TVA soutient que l’alignement des prestations est déterminé en suivant l’ordre alphabétique des noms de famille des candidats. Ça marchait dimanche. Mais pas pour les trois éliminations précédentes. C’est bizarre, tout ça.

PHOTO FOURNIE PAR TVA

Matt Moln

Maintenant, c’était prévisible que Matt Moln parte. Il était moins fort qu’Annabel Oreste et Lunou Zucchini. Pas de scandale ici.

Et il faut le dire. Ils sont bons, les jeunes qui crèchent au manoir de Waterloo. Apprendre autant de chansons et de chorégraphies en si peu de temps, et les reproduire en direct sur une scène immense, c’est impressionnant.

En début de gala, le pot-pourri de Queen — avec l’apparition surprise de Sylvain Cossette — servait bien les voix de Dashny, Shayan, William et Jacob, qui a été brillant pendant toute la soirée. Misez de l’argent sur lui, Jacob se rendra loin.

Les deux chansons prises pour l’hommage à l’album Falling Into You de Céline Dion sont parmi les plus difficiles du répertoire de la diva de Charlemagne. Les académiciennes n’ont pas poussé les notes les plus hautes d’All By Myself, mais ont traversé les sections complexes d’It’s All Coming Back to Me Now sans trop de dégâts. C’était loin d’être évident pour elles.

Koriass et FouKi ont mis le feu aux studios Mel’s, et très bon flash que de jumeler des académiciens de 2012 avec ceux d’aujourd’hui. Pierre Lapointe a orchestré un numéro super coloré qui collait parfaitement aux tenues en teintes vitaminées des futures stars. Le styliste Jay Forest fait du bon boulot. Original et hardi.

La surprise de la semaine ? L’atelier de danse du sympathique Pepe Munoz. Son cours a été l’un des plus intéressants de la saison. Dommage qu’il quitte l’émission aussi tôt. Il enseigne lundi et, pouf, c’est fini.