(Toronto) Les spéculations abondaient, cette semaine, dans les médias sociaux, sur ce qui arrivera au personnage de Samantha Jones dans la suite de Sex and the City.

Kim Cattrall, qui incarnait la spirituelle Samantha dans la série originale, ne serait pas du quatuor de New-Yorkaises. Le spécialiste des médias Robert Thompson croit qu’il serait suicidaire de remplacer Kim Cattrall, qui a été finaliste cinq fois (sur six saisons) pour un prix Emmy et qui a remporté un Golden Globe pour ce rôle.

« Il arrive parfois que l’on obtienne une fusion parfaite entre une actrice et un rôle, et c’est ce qui est arrivé avec Kim Cattrall et Samantha », pense M. Thompson, directeur du Bleier Center for Television and Popular Culture de l’Université de Syracuse. « C’est une chose de changer la sœur de “Roseanne”, c’en est une autre de faire jouer Samantha par une autre actrice. »

Sarah Jessica Parker a confirmé sur Instagram que Samantha « ne fait pas partie » de cette suite produite pour la chaîne HBO Max. Les deux autres personnages du quatuor de New-Yorkaises seront de la nouvelle mouture, And Just Like That…, en dix épisodes.

La nouvelle a déclenché un flot d’articles et de publications sur les réseaux sociaux quant au sort de Samantha. Le site de paris en ligne Bovada a même publié des cotes sur la façon dont on se « débarrassera » du personnage au premier épisode : a-t-elle déménagé, est-elle morte, ou détenue dans une prison ou une institution ? Les paris sont ouverts.

En tout cas, certains utilisateurs de Twitter ont soutenu que Samantha était au cœur de cette populaire série, qui a duré six saisons, à partir de 1998. On a aussi commis deux films, avant que Kim Cattrall, qui a grandi au Canada, déclare qu’elle en avait fini avec cette franchise.

« Peut-être que la nouvelle mouture fonctionnera si c’est Carrie, Charlotte et Miranda qui enquêtent sur la mystérieuse disparition de Samantha Jones, a suggéré la critique de télévision Sonia Saraiya. Elles n’auraient qu’à se mettre sur la piste des escarpins Louboutin abandonnés et des verres à martini vides. À la fin, les trois femmes découvrent que Samantha les a quittées parce qu’elle les déteste. »

Le doublé de Sex and the City et des Sopranos, qui a fait ses débuts un an plus tard, en 1999, a aidé à forger l’identité de la chaîne HBO en tant que première destination pour les séries câblées avec des scénarios et un langage rarement vus à la télévision conventionnelle.

Le personnage de Samantha était l’un des meilleurs exemples de cette liberté qu’avait HBO, avec ses blasphèmes et sa promiscuité — le tout livré par Kim Cattrall avec un brillant mélange de douceur mouillée d’acide.