À la suite d’un article du National Post publié jeudi matin, qui a révélé son récent séjour dans son condo en Floride, le vice-président principal de Radio-Canada, Michel Bissonnette, a émis une déclaration jeudi après-midi.

« J’ai dû me rendre à Miami au début du mois de décembre pour régler des affaires concernant une propriété que je possède depuis plusieurs années. Je n’y étais pas allé depuis le début de la pandémie. »

« J’en ai profité pour faire du télétravail pendant deux semaines et prendre 10 jours de vacances. Pendant mon séjour, je n’ai fréquenté aucun restaurant ni aucun commerce. À mon retour à Montréal, j’ai suivi à la lettre les consignes de la santé publique en me mettant en quarantaine pendant 14 jours. »

« Dans la mesure où il était fortement recommandé aux Canadiens d’éviter les séjours à l’étranger, je comprends la réaction que mon séjour suscite, j’en suis sincèrement désolé et je m’en excuse auprès des employés et des citoyens. »

Le National Post déplorait que le grand patron du service français de Radio-Canada soit resté du 2 au 27 décembre en Floride, malgré les avis des autorités sanitaires canadiennes de ne pas quitter le pays », soulignant que cet État américain est durement touché par la pandémie.

Le voyage de M. Bissonnette a aussi été dénoncé par le syndicat représentant les employés de CBC à Toronto. « Quelles que soient leurs raisons, les hauts dirigeants qui voyagent dans des destinations soleil durant les vacances au lieu de rester à la maison font preuve d’un manque de jugement et de respect pour les employés à qui ils devraient montrer l’exemple », a déclaré au National Post, Kim Trynacity, présidente de la section de CBC à la Guilde canadienne des médias.

Quant au président du Syndicat des travailleurs et travailleurs de Radio-Canada, Pierre Tousignant, il estime que Michel Bissonnette a manqué à « son devoir d’exemplarité, d’autant plus que la direction de Radio-Canada demande à ses employés de respecter scrupuleusement les règles sanitaires des autorités de santé publique ».