Des groupes représentant des travailleurs de l’industrie de la télévision et du cinéma saluent le retour de la série La faille, retirée dans la foulée des allégations visant l’actrice Maripier Morin.

L’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) et la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC) ont dit mercredi « applaudir » le retour de la série.

Ces organisations s’opposent au retrait des ondes des séries dans lesquelles figurent des individus qui font face à des allégations d’inconduites, faisant valoir que ces décisions pénalisent toutes les personnes impliquées dans la création de ces œuvres.

L’ARRQ et la SARTEC ont affirmé par communiqué que la décision de TVA « respecte la valeur de la créativité et du travail des équipes qui travaillent d’arrache-pied sur nos séries et nos films, ainsi que le public ».

Les deux groupes saluent le courage des victimes qui prennent la parole et dénoncent les actes répréhensibles de certains individus, tout en estimant « inutile de faire d’autres victimes collatérales en retirant des œuvres de fiction dans lesquelles ces individus tiennent un rôle ».

« Cesser la diffusion d’œuvres pénalise non seulement le public, mais toutes les personnes impliquées dans leur création, leur production et leur diffusion. Il est normal qu’elles ne subissent pas un tel abandon pour les agissements d’un individu », ont déclaré les deux associations professionnelles.

Dans la foulée des allégations visant Maripier Morin, qui tient un rôle dans la série, Vidéotron avait retiré La faille du Club illico.

La chanteuse Safia Nolin a raconté récemment sur Instagram une soirée qui s’est déroulée en 2018.

Elle relate que Maripier Morin l’a touchée, lui a mordu une cuisse en plus de lui tenir des propos sexuellement explicites et racistes. Maripier Morin a présenté des excuses pour son comportement, sans reconnaître les faits spécifiques rapportés par l’auteure-compositrice-interprète. Les allégations des deux femmes n’ont pas été testées devant les tribunaux.