Fans de la veste en polar du DÉric Gagnon dans la docuréalité De garde 24/7, vous devez absolument regarder Lenox Hill : au cœur de l’hôpital sur Netflix. C’est un ordre « médical ». C’est une ordonnance qu’il faut remplir d’ici les prochains jours.

C’est un serment à prêter sur la tête de n’importe lequel hypocrite, à défaut d’avoir un buste d’Hippocrate à portée de main. C’est un séjour de courte durée au cœur de la machine — bon, c’est assez, vous comprenez le principe (sanitaire).

Bref, Lenox Hill, c’est De garde 24/7 de Télé-Québec, mais dans un établissement privé de l’Upper East Side, à New York, qui traite autant des itinérants schizophrènes que des malades ayant un cancer super agressif.

Déclinée en huit épisodes d’une heure, tous doublés en français, Lenox Hill talonne quatre médecins pendant plus d’un an, soit deux neurochirurgiens motivés, une urgentologue dévouée et une gynécologue passionnée.

Le premier épisode ne montre pas tout le potentiel humain de cette saisissante docusérie, préparée avant la pandémie. Un des neurochirurgiens, John Boockvar, nous apparaît cassant et très centré sur lui-même. Mais plus la série progresse, plus le caractère du DBoockvar s’adoucit, exposant une sensibilité bienveillante.

Mise en garde, avant de poursuivre. Deux des protagonistes de Lenox Hill pratiquent des opérations à cerveau ouvert. Vous savez, ce type de procédure délicate où un patient scalpé demeure éveillé pendant qu’on lui joue dans les replis du cortex. Le bruit de la perceuse, le hurlement de la scie, le cerveau exposé, les caillots de sang, tout ça fait régulièrement détourner le regard.

Dans ces scènes de chirurgie, on a l’impression de visionner Grey’s Anatomy tellement il y a de résidents qui boivent les paroles de ces spécialistes.

Contrairement à De garde 24/7, Lenox Hill accompagne ses quatre médecins à l’extérieur des longs quarts de travail. On rencontre leurs enfants, leurs parents, leurs amis, leurs conjoints et même leur entraîneur personnel, ce qui brosse un portrait complet de ces « héros » du système de santé.

Aussi, les personnages principaux de Lenox Hill sacrent souvent, pleurent devant des patients (eh oui !) et s’impatientent quand les plans de traitement déraillent.

Et comme cette docuréalité a été tournée sur une longue période de temps, nous suivons également l’évolution des patients aux prises avec de vilaines tumeurs au cerveau. Ce bout-là est crève-cœur. Certains guérissent, d’autres pas. Nous les voyons même dépérir sous nos yeux, malgré les médicaments, malgré la radiothérapie et malgré leur désir de vivre.

Le cinquième et le sixième épisodes, où la mort s’invite, sont bouleversants. Un peu comme les séquences d’aide médicale à mourir dans De garde 24/7.

Ah oui, les deux femmes médecins de Lenox Hill, Mirtha Macri et Amanda Little-Richardson, sont enceintes. Les deux vivent des grossesses complètement différentes.

D’ailleurs, les questions de diversité, d’iniquités sociales, de santé mentale et de conciliation travail-famille reposent entièrement sur ces deux femmes. Mirtha est d’origine uruguayenne et Amanda est afro-américaine, tandis que leurs collègues John et David sont blancs et médecins de père en fils.

Confession : David Langer, chef du département de neurochirurgie, est mon préféré. C’est un mélange de François Marquis et d’Éric Gagnon de De garde 24/7. Calme, en contrôle, empathique, mais capable de ruer dans les brancards pour sauver son monde.

Où est Outlander, hein ?

PHOTO FOURNIE PAR ARTV

ARTV n’a diffusé que 6 des 12 épisodes de la cinquième saison d’Outlander.

C’est la question qui m’a le plus été posée dans les derniers jours : pourquoi la chaîne ARTV n’a-t-elle présenté que 6 des 12 épisodes de la cinquième saison d’Outlander ?

D’abord, je ne comprends toujours pas votre engouement pour cette série à l’eau de rose historico-fantastique, mais je le respecte, sachez-le. On a tous nos vices télévisuels. Ensuite, voici votre réponse. La crise du coronavirus a ralenti la livraison des épisodes doublés en français d’Outlander.

Résultat : le cinquième chapitre d’Outlander reprendra les ondes d’ARTV le 18 juillet, une fois que la diffusion de la série de remplacement (Enquêtes internes) aura été bouclée.

Les plus impatients peuvent cependant visionner les épisodes 7 et 8 d’Outlander 5 sur l’Extra de Tou.TV, qui les ajoute à la semaine (les jeudis). Mais il faut payer l’abonnement.

Maintenant, que se passe-t-il avec la quatrième saison de Notre vie, toujours à ARTV ? demandez-vous. La pandémie a de nouveau entravé le processus de doublage, qui n’est pas prêt.

Selon ARTV, Notre vie 4 risque de ne pas être à l’antenne cet été, hélas ! Aucune date de retour n’a été précisée.

Oui, mais ça joue en France, pourquoi pas ici ? râlez-vous. Parce que les Français ont choisi de relayer la version originale anglaise de Notre vie 4, mais sous-titrée en français, voilà.