La soirée Une chance qu’on s’a se veut un évènement télévisuel rassembleur « 100 % québécois, pour les Québécois », dont la diffusion, ce dimanche à TVA et Télé-Québec, permettra d’aider des causes caritatives. Contrainte par toutes les mesures sanitaires en place, l’équipe de l’émission a remué ciel et terre pour que l’initiative voie le jour… en deux semaines seulement. Coulisses du premier spectacle d’envergure produit pour la télé en temps de pandémie.

PHOTO FOURNIE PAR TÉLÉ-QUÉBEC

Mélissa Bédard sur le plateau d’Une chance qu’on s’a

« Le titre de l’émission dit tout, explique la chanteuse Mélissa Bédard au bout du fil. C’est une initiative rassembleuse pour que tout le Québec se retrouve au même moment. On veut amener les gens non pas à oublier tout ce qui se passe, mais à se rassembler. On veut créer un moment qui va faire du bien. »

Celle que l’on connaît aussi comme actrice porte un tout nouveau chapeau dans le cadre de l’émission Une chance qu’on s’a : celui d’animatrice. Elle sera entourée de Pier-Luc Funk, Marie-Claude Barrette, Marc Labrèche, Gildor Roy et Marie-Soleil Dion.

« On représente chacun une génération différente, on est cinq personnes qui peuvent ratisser large auprès du public », dit Pier-Luc Funk.

Le groupe d’animateurs se chargera de présenter les topos préparés pour l’émission et de parler des deux causes à l’honneur pendant la soirée : Les Petits Frères, dont la mission est de contrer l’isolement des personnes âgées, et SOS Violence conjugale, qui travaille à assurer la sécurité et le rétablissement des victimes de violence conjugale. Une collecte de fonds, par téléphone et par internet (déjà lancée), aura lieu pendant la diffusion.

PHOTO FOURNIE PAR TÉLÉ-QUÉBEC

Lara Fabian et Louis-Jean Cormier sur le plateau d’Une chance qu’on s’a

Les présentateurs annonceront aussi les nombreux artistes et personnalités publiques qui prendront part à la soirée. Parmi les 80 invités, on compte Céline Dion, Ginette Reno, Jean-Pierre Ferland, Lara Fabian, Sarah-Jeanne Labrosse, Charlotte Cardin, Les Trois Accords, Louis-Jean Cormier, Elisapie Isaac, Gregory Charles, Koriass…

Tournage en temps de pandémie

Si Mélissa Bédard a apprécié la liberté d’explorer son rôle à l’animation, elle raconte que le tournage a été contraignant à plusieurs égards. Les rares plateaux télé actifs n’ont plus rien à voir avec ce qu’ils étaient pré-pandémie. Une chance qu’on s’a a été enregistrée dans un cadre très strict, et sur plusieurs jours, pour éviter que trop de monde se retrouve au même endroit en même temps.

PHOTO FOURNIE PAR TÉLÉ-QUÉBEC

Marianne Boulet, productrice au contenu (Productions Déferlantes) pour Une chance qu’on s’a

« On a travaillé de concert avec la Santé publique pour faire approuver nos démarches et faire respecter les règles », explique Marianne Boulet, productrice au contenu de l’émission. Les tournages à l’extérieur se sont faits en équipe réduite, avec un maximum de cinq personnes sur le plateau. 

« Un réalisateur, une caméra et un preneur de son, chacun se déplaçant avec sa propre voiture, chacun avec son matériel que seul lui utilisait, poursuit Marianne Boulet. Tout était désinfecté. Aucun artiste ne se faisait poser son micro. Il était stérilisé, posé dans un bac stérile et l’artiste le prenait lui-même. »

En studio, la plupart des gens portaient des masques et des gants. Une baguette de deux mètres était utilisée pour s’assurer du positionnement des artistes. Des zones ont été délimitées et l’accès à certaines parties du plateau était réservé à une poignée de personnes. Dans la régie, des panneaux de plexiglas séparaient les membres de l’équipe. 

« C’était très militaire, très strict, lance Marianne Boulet, en riant. Mais il n’y avait aucune chance à prendre, on ne pouvait pas se permettre de manquer de vigilance. » 

PHOTO FOURNIE PAR TÉLÉ-QUÉBEC

Pier-Luc Funk sur le plateau d’Une chance qu’on s’a

C’était vraiment particulier comme tournage. Par exemple, il fallait faire ses retouches maquillage soi-même. On me disait qu’il me fallait de la poudre, j’allais me mettre de la poudre !

Pier-Luc Funk, coanimateur de Une chance qu’on s’a

Comédien et animateur, Pier-Luc Funk a apprécié le côté « sportif » de ce tournage inusité. « On était beaucoup dans l’instinct, dit-il. En pleine crise, tout va vite pour livrer le show rapidement, alors on n’a pas huit réunions pour discuter de chaque mot dans nos textes. On arrive un peu plus tôt, on répète et on tourne. J’ai aimé ça. Je trouve qu’on en a tiré beaucoup d’efficacité. »

Fiers de pouvoir aider

« Pour une seule soirée, comme [le producteur de l’émission] Jean-Philippe Dion l’a si bien dit, on rallume les projecteurs, dit Mélissa Bédard. On sait qu’on ne peut pas en faire plein comme ça. C’est très exigeant. Pour nous comme pour les techniciens et pour les personnes qui font le montage en télétravail. »

Une chance qu’on s’a sera « un mélange de performances touchantes et divertissantes, des segments sur [des initiatives citoyennes], des clins d’œil plus drôles », résume Marianne Boulet. Elle aussi revient à l’objectif principal mentionné par Mélissa Bédard : rassembler les gens. « On a tourné un peu partout au Québec, dit-elle. On veut montrer qu’on est tous ensemble. »

Pier-Luc Funk, Mélissa Bédard et Marianne Boulet parlent tous du sentiment de fierté d’avoir contribué à un projet qui veut « faire du bien » et apporter du soutien en temps de crise. « Les artistes ne peuvent pas aller soigner le monde, dit Pier-Luc Funk. Quand je me demande comment apporter du bonheur aux gens, il n’y a pas mille façons. »

« On n’est pas médecins ni infirmières ou préposés aux bénéficiaires, mais on a fait un petit quelque chose dans la mesure de ce qu’on sait faire et on en est bien heureux, ajoute Marianne Boulet. On s’est tous trouvés très privilégiés de mettre en lumière l’histoire de gens qui ont fait des gestes extraordinaires, de pouvoir donner un peu de bonheur et de divertissement, et de se mobiliser pour amasser des dons. »

La soirée Une chance qu’on s’a sera diffusée dimanche à 19 h 30 à Télé-Québec et à TVA