La colère, la révolte, l’incompréhension, la profonde tristesse. Les réactions au traitement odieux accordé à Joyce Echaquan sont vives. La mort atroce de cette femme atikamekw de 37 ans à l’hôpital de Joliette lundi dernier, qui s’ajoute à toutes les autres, aura beaucoup alimenté les discussions dimanche à Tout le monde en parle, parce qu’on n’en parlera jamais assez. Jusqu’à la toute fin, alors qu’Elisapie a simplement souhaité qu’on puisse « sentir qu’on est chez nous ».

Réentendre les propos dégradants de l’infirmière et de la préposée à l’endroit de Joyce Echaquan donnait le haut-le-cœur, mais restait nécessaire pour en saisir toute la gravité. L’affaire a provoqué l’indignation générale et une mobilisation qui encourage l’ethnologue huronne-wendat Isabelle Picard. « On voit que les Québécois ne sont plus derrière nous mais qu’ils marchent avec nous », dit-elle. Or, le public appuie, mais comprend-il vraiment les enjeux des autochtones ? Pas nécessairement. « On est la solution pour le futur du Québec, du Canada », croit le Grand Chef du Conseil de la Nation Atikamekw, Constant Awashish, qui souhaite créer des ponts entre Blancs et Autochtones. Pour sa part, le plus beau cadeau qu’on pourrait se faire, selon la leader autochtone Michèle Audette, serait de « refaire l’histoire » du début, auprès des enfants jusqu’aux aînés. Le trio ne croit pas que la ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D’Amours, joue le rôle qu’elle devrait jouer. « Est-ce qu’on mettrait un homme à la Condition féminine ou un anglophone à la langue française ? », demande Constant Awashish.

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