(Montréal) TV5 dévoile sa plateforme de vidéo à la demande, entièrement francophone et gratuite. Celle-ci est désormais accessible partout dans le monde, à l’exception de la Chine, des États-Unis et des Pays-Bas, pour le moment. Ce partenariat dont le Canada, la France, la Suisse, la Belgique et quelques pays d’Afrique font partie, vise à faire rayonner le contenu francophone sur le web.

La ministre fédérale du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, qui a mis le projet en branle, soutient que cette offre permettra de créer « un marché mondial pour concurrencer Netflix ».

Grâce à un investissement de 14,6 millions du gouvernement fédéral, cette plateforme destinée à promouvoir le contenu francophone est désormais en ligne, soit deux ans après son annonce au sommet de la Francophonie à Erevan, en Arménie.

TV5MONDEplus donne accès à des films, séries, émissions jeunesse et documentaires provenant des quatre coins de la francophonie, avec plus de 2500 heures de contenus, dont plus de 1000 heures de contenus canadiens.

Cette nouvelle offre « met de l’avant des artisans québécois et permettra le rayonnement de notre culture », a déclaré Nadine Girault, ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie lors du lancement virtuel, mercredi. Parmi les séries québécoises figurant au catalogue se retrouvent notamment Unité 9, Les pays d’en haut, diffusées à Radio-Canada ou encore Cochon dingue et Like-Moi diffusées à Télé-Québec.

Offrant déjà une vitrine à 145 productions canadiennes, Marie-Philippe Bouchard, présidente-directrice générale de TV5 Québec Canada, a souligné qu’un budget est prévu pour renouveler le contenu chaque mois.

Bien qu’aucune production originale financée par TV5 fasse présentement partie de l’offre, Mme Bouchard se dit ouverte à cette possibilité.

Ce qui distingue l’offre de TV5MONDEplus, selon Mme Bouchard, est qu’elle est gratuite, comparativement à certains compétiteurs, qu’elle amène à s’ouvrir à des réalités diverses, tout en faisant rayonner la langue française.

« Le marché n’est plus un marché québécois ou canadien, mais c’est un marché mondial », a réitéré Steven Guilbeault, ministre du Patrimoine canadien.

Le directeur de TV5 Monde, Yves Bigot, a de son côté rappelé qu’à titre de service public, le réseau tient à remplir sa mission de faire découvrir des contenus francophones.

La plateforme est également dotée d’une application qui donne accès au vaste choix de programmes et de contenus qu’offre TV5MONDEplus.

Ce reportage a été préparé dans le cadre du programme de Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.